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Paris : «Houtre», «Sery»... Ces tagueurs qui coûtent des milliers d'euros à la Mairie

70 agents de la Ville sont mobilisés au quotidien sur cette question. 70 agents de la Ville sont mobilisés au quotidien sur cette question. [© JOEL SAGET / AFP]

Impossible de passer à côté, tant le nombre de leurs grafs à Paris est important. «Houtre», «TFR» et «Sery» commencent à agacer la municipalité parisienne, qui a annoncé vouloir porter le problème devant la justice. A eux seuls, ces grafeurs seraient à l'origine d'environ 600 tags. Soit 55.000 euros de coût de nettoyage, selon la Ville.

«Les tags dégradent les murs et la propreté de Paris. Leur enlèvement est coûteux et mobilise les agents de la propreté au détriment d’autres actions», déplore Colombe Brossel, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la propreté ce jeudi 31 mars, expliquant être parfaitement mobilisée «face à ces dégradations».

Des poursuites à envisager

La veille, la municipalité parisienne avait annoncé en conférence de presse avoir transmis les premiers dossiers au parquet «afin que des poursuites soient engagées» contre ces auteurs. Ces derniers, dont on ne connaît pas l'identité exacte mais dont la mairie soupçonne qu'ils travaillent parfois en binôme, pourraient bientôt être poursuivis.

«Une forme de compétition, de marquage de territoire», que dénonce le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, qui parle d'un «fléau». «Nous voulons vraiment mettre un coup d'arrêt à ces habitudes très narcissiques» qui consistent «à signer tous les quatre mètres», a ironisé le premier adjoint à la mairie de Paris, assurant vouloir désormais systématiser ces dépôts de plainte.

Selon celui qui est également l'adjoint chargé de l'urbanisme, «quelques dizaines de personnes sont responsables d'une grande partie» des tags dans Paris. «Une quarantaine, une cinquantaine d'individus» seraient donc susceptibles de faire l'objet de poursuites pénales, servant d'exemple afin de dissuader les autres.

Des dégradations qui n'ont pas échappé aux fervents défenseurs de la capitale, au premier rang desquels les membres du mouvement #SaccageParis dont Quentin Divernois (pseudonyme). Lui soutient la démarche, mais espère que ces annonces seront suivies «des actes». 

En attendant, le problème des graffitis coûte très cher à la municipalité : jusqu'à 8 millions d'euros par an, alors que le budget annuel a été récemment augmenté de 2,8 millions d'euros. Il mobilise 70 personnes par jour, qui retirent quotidiennement 650 m2 de tags. «Soit l'équivalent d'un terrain de tennis», relève Colombe Brossel.

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