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Vol de bétaillère : le ras-le-bol d'un agriculteur

Agriculteur à Saint-Quentin, dans l’Aisne, Bruno Cardot s’est fait voler sa bétaillère mercredi 16 février. Dans une vidéo postée sur son compte Twitter, où il est suivi par plus de 5.000 personnes, il n’a pas caché son mécontentement.

«On s’est fait tirer notre outil de travail. On s’est fait tirer ma camionnette bétaillère». Habitué à partager son quotidien d’agriculteur sur les réseaux sociaux, Bruno Cardot est parti travailler mercredi 16 février et n’a pas trouvé la bétaillère qu’il utilise quotidiennement. Selon cet agriculteur, «la camionnette était dans la cour (de son exploitation, NDLR) à 3 heures du matin» le mercredi 16 février. 

Pour illustrer ses propos, il s’est filmé en montrant l’endroit par lequel les voleurs seraient entrés dans sa propriété. Sur les images de sa vidéo, une partie du mur en béton, mesurant deux mètres de haut et clôturant son exploitation, a été démoli. Pourtant, Bruno Cardot n’est pas avare en ce qui concerne la protection de son lieu de travail. Il s’est équipé de caméras de surveillance et a un malinois qui monte la garde. 

Un sentiment d’insécurité

Dans le poste que Bruno Cardot a publié sur les réseaux sociaux, il a pris à parti Emmanuel Macron, Jean Castex, Julien Denormandie, Gérald Darmanin ainsi que la région dans laquelle il vit, son agglomération et la gendarmerie nationale. 

Avec sa vidéo, qui a fait plus de 30.000 vues, l’agriculteur veut également montrer l’insécurité qui règne dans les campagnes. Ce n’est pas la première fois que Bruno Cardot est victime d’un vol. «Il y a souvent ce genre de vol sur les exploitations agricoles, notamment des vols de gazole.»

L’éleveur se retrouve alors complètement démuni. Il faut dire que la bétaillère est indispensable à son métier puisqu’il l’utilise quotidiennement pour transporter ses animaux chez ses clients. Pour pouvoir continuer à travailler, il doit donc en louer une autre à un de ses collègues. 

Des campagnes qui manquent de forces de l’ordre

Si les agriculteurs de l’Aisne se serrent les coudes et n’hésitent pas à se prévenir quand l’un d’entre eux est victime d’un vol, Bruno Cardot estime qu’il n’y a pas assez de forces de l’ordre dans les campagnes. «On parle souvent dans les villes de nombre de policiers par habitant, je crois que chez nous, il faudrait qu’on parle d’un nombre de gendarmes au km2, ce sera sûrement évocateur.» 

«On est un peu les oubliés à la campagne», se désole Bruno Cardot. «Là, c’est du matériel, mais admettons que ce soit une agression… Quand vous savez que vous êtes de nuit, à 35 km de la patrouille la plus proche, on peut s’inquiéter un peu.» 

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