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Les personnes homosexuelles pourront bientôt donner leur sang sans condition

Aujourd'hui et depuis 2016, les hommes homosexuels ne peuvent donner leur sang que s'ils ont observé une période d'abstinence sexuelle.[Miguel MEDINA / AFP]

Le don de sang ne sera bientôt plus source de discrimination en France. A partir du 16 mars, toute référence à l'orientation sexuelle sera exclue des critères de don, permettant aux personnes homosexuelles de faire partie des donneurs, sans condition.

A l'heure actuelle, et depuis juillet 2016, les hommes gays ne peuvent donner leur sang qu'à condition d'avoir observé une période d'abstinence sexuelle devant être déclarée lors de l'entretien préalable. D'abord fixée à un an, ce temps sans activité sexuelle a été ramené à quatre mois en 2019. Avant cela, le don leur était totalement interdit depuis 1983, en raison de craintes liées à la transmission du sida.

L'arrêté rendant le don du sang accessible à tous sur la base des même critères a été signé ce mardi 11 janvier. Il s'inscrit dans le prolongement de la loi bioéthique et marque la «volonté politique» d'accueillir «toute personne [...] comme un individu donneur», précise le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon.

A partir du 16 mars il n'y aura donc «plus aucune référence à l'orientation sexuelle» dans les questionnaires préalables au don de sang. Le donneur devra simplement indiquer s'il prend un traitement pour la prophylaxie pré ou post-exposition au VIH. Si c'est le cas, le don sera reporté de quatre mois.

D'autres questions seront posées, quelle que soit l'orientation sexuelle du donneur, afin de détecter d'éventuels comportements à risque, tels qu'une sexualité impliquant plusieurs partenaires ou l'usage de drogues. Mais «ce sont des questions auxquelles les donneurs sont déjà habitués», relativise Jérôme Salomon.

L'Espagne, l'Italie, Israël et plus récemment l'Angleterre ont précédé la France en matière d'accès au don du sang pour tous. Précisant qu'une telle mesure n'entraîne pas de hausse du risque résiduel de transmission du VIH par transfusion, le directeur général de la santé souligne «l'extrême vigilance des autorités sanitaires», qui permet une telle évolution.

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