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Île-de-France : des élus s'insurgent contre l'offre réduite dans les transports en commun

Des élus parisiens et franciliens s'insurgent que l'offre reste réduite dans les transports. Des élus parisiens et franciliens s'insurgent que l'offre reste réduite dans les transports. [© Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

Des élus franciliens, membres du groupe de la gauche communiste au conseil régional d'Ile-de-France, ont alerté le ministre de la Santé Olivier Véran sur le maintien d'une «offre de transports publics réduite» en période de nouvelle flambée du coronavirus, spécialement dans la région.

«Le conseil d'administration d'Ile-de-France Mobilités (IDFM), présidé par Valérie Pécresse, a décidé de maintenir une offre de transports publics réduite sur 150 lignes de bus RATP, 5 RER/Transilien, 13 lignes de métro et 6 lignes de tramways», a ainsi fait savoir Céline Malaisé, la présidente de groupe de la gauche communiste écologiste citoyenne, au conseil régional.

Mais «alors que le variant Omicron devient majoritaire en Ile-de-France», «le maintien d'une telle mesure prolonge la mise en danger des usagers des transports publics», explique le groupe, et ce, alors que, selon ces élus, «la fréquentation des réseaux n'a cessé de croître depuis septembre 2021».

Pire, cette «offre réduite» a engendré à l'automne «d'importantes difficultés pour les usagers» et leur «mise en danger», selon la présidente du groupe d'opposition, pour qui la «surcharge des véhicules engendre une promiscuité manifeste» et augmente, malgré le port du masque, «la concentration du virus dans l'air».

Chez IDFM, on assure que l'offre de transports est revenue à 98 % de ce qu'elle était avant la crise sanitaire, depuis mi-décembre, et ce, alors que la fréquentation n'a toujours pas retrouvé son niveau antérieur. Et la ligne du groupe est la même depuis la rentrée : «là où on constate qu'il y a vraiment peu de monde, nous réduisons un tout petit peu l'offre, de l'ordre de 3 % de l'offre globable».

Pour autant, l'offre n'était pas vouée à rester faible si la fréquentation reprenait : «l'idée est en effet de rajouter des trains si on constate que les gens reviennent plus vite qu'on ne l'imaginait», faisait-on savoir dans les couloirs de l'institution, où on souligne que le tramway T2 ou les RER A et B, les «lignes les plus fréquentées d'Europe», sont à 100 % depuis septembre.

En octobre, Valérie Pécresse avait obtenu de l'Etat une aide de 800 millions d'euros pour IDFM en 2021, jugeant cette aide «très insuffisante par rapport aux besoins du réseau», alors qu'elle en réclamait 1,3 milliard d'euros. IDFM, qui estime que le versement mobilité ne retrouvera son niveau d'avant-crise qu'en 2024, prévoit pour 2022 un manque à gagner de 730 millions d'euros par rapport aux prévisions d'avant-crise.

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