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Guadeloupe : le couvre-feu prolongé jusqu'à samedi

Des routes ont été bloquées après l'appel à la grève générale. [Carla Bernhardt / AFP]

Le couvre-feu, mis en place pour contenir les violences en Guadeloupe, a été prolongé jusqu'au samedi 28 novembre sauf aux îles de la Désirade, de Marie-Galante et des Saintes.

Depuis le 19 novembre, les Guadeloupéens ont interdiction de sortir de chez eux entre 18h et 5h du matin. En cause : les tensions qui agitent l'île, depuis le début du mouvement de contestation contre le pass sanitaire et la vaccination obligatoire des soignants. 

Tout a commencé par un appel à la grève générale. Après des manifestations au CHU de Pointe-à-Pitre, le mouvement de contestation s'est propagé dans d'autres secteurs comme l'éducation ou l'hôtellerie-restauration. Ajoutées à cela des violences urbaines : incendies, blocages, pillages... Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a également dénoncé des tirs à balles réelles contre les forces de l'ordre.

«Plus de 90 interpellations» ont eu lieu depuis le début de la crise, a indiqué le ministère. 250 policiers et gendarmes, dont 50 du GIGN et du Raid, ont été envoyés en renfort. 

Crise sociale et sanitaire 

Les syndicats demandent la hausse des salaires et des minimas sociaux, et la baisse du prix du carburant, mais le rétablissement de l'ordre est «le préalable à toute discussion évidemment», a prévenu Gérald Darmanin. 

La Guadeloupe est marquée par une forte opposition au vaccin, qui peut s'expliquer par la défiance à l'égard des autorités locales. Mais plus généralement, la crise révèle «la profondeur des souffrances, des inégalités, de la pauvreté et de l'exclusion subies par la population», explique Maïté Hubert M"Toumo, secrétaire générale de l'Union générale des travailleurs de Guadeloupe. 

Le Premier ministre Jean Castex a décidé ce 22 novembre la création d'une «instance de dialogue» afin de «convaincre et d'accompagner individuellement, humainement» les professionnels concernés par l'obligation vaccinale.

La situation devient d'autant plus urgente que les violences ont aussi éclaté en Martinique. La grève générale y a été lancée en début de semaine. Les axes routiers sont bloqués, les écoles fermées, et les transports en commun sont à l'arrêt. 

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