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La justice doit rendre sa décision sur la remise en liberté de Tommy Recco, 87 ans, plus ancien détenu de France

Joseph-Thomas Recco lors de son procès, le 6 juin 1983, à Draguignan dans le Var. [ERIC GAILLARD / AFP]

Incarcéré à la maison d’arrêt de Borgo (Haute-Corse), Joseph-Thomas dit «Tommy» Recco, 87 ans, a effectué sa 21e demande de remise en liberté. La justice doit rendre sa décision ce jeudi.

Après 58 ans d'incarcération, il est le Français qui a passé le plus de temps derrière les barreaux. Le tueur en série met désormais en avant son âge et diverses raisons médicales pour justifier cette demande. Selon le Télégramme, il affirme vouloir «mourir libre et dans son lit». 

Joseph-Thomas Recco a déjà formulé plusieurs demandes de libération anticipée par le passé. La dernière a été rejetée le 7 juillet 2020 par la chambre d'application des peines de la cour d'appel de Bastia. L'octogénaire contestait le jugement de première instance, datant de décembre 2019, qui avait déjà rejeté sa demande de suspension de peine.

Recco avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en juin 1983 par la cour d'assises du Var à Draguignan pour deux triples meurtres qu'il a toujours niés : celui de trois caissières d'un supermarché de Béziers (Hérault) le 22 décembre 1979, et celui d'une fillette, de son père et d'un de leurs voisins, commis à Carqueiranne (Var) le 18 janvier 1980.

gracié par le général De Gaulle

En 1962, il avait déjà été condamné à mort pour le meurtre de son parrain mais, gracié par le général de Gaulle, sa peine avait été commuée en réclusion criminelle à perpétuité. Il avait été libéré en 1977.

Selon un rapport de l’administration pénitentiaire datant de 2016 et rapporté par Le Point, Tommy Recco reste un individu dangereux dont le maintien en détention demeurait «la meilleure garantie de prévention». Surtout que l’octogénaire n’a jamais exprimé de regret et a continué d’affirmer son innocence.

Parmi les nombreuses personnes qui souhaitent le garder en détention figure son fils, Paul-Louis Recco. En juillet 2020, il avait confié à Ouest-France que son père allait «encore faire des conneries» s’il retrouvait sa liberté. «Il n’a qu’une seule idée en tête : se venger de ceux qui l’ont dénoncé», avait-il affirmé.

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