Trois jeunes alpinistes français engagés dans une expédition au Népal sont portés disparus après une avalanche non loin du mont Everest. Afin de les retrouver, une équipe de secours a été dépêchée sur place, a indiqué la Fédération Française des Clubs Alpins et de Montagne (FFCAM) dans un communiqué.
Partis le 30 septembre dernier dans la région du Khumbu (région de l’Everest), pour gravir plusieurs sommets entre 5 et 6.000 mètres d’altitude situés au sud de l'Ama Dablam (6.814 m), ces trois hommes font partie du Groupe Excellence Alpinisme National (GEAN), l'élite de l'alpinisme au sein de la Fédération.
Les trois alpinistes disparus étaient partis depuis le 24 octobre pour une ascension sur un sommet proche de l’Ama Dablam et le dernier contact téléphonique avec eux remonte au 26 octobre, selon la FFCAM.
Un hélicoptère affrété par la fédération a effectué samedi une reconnaissance et repéré des «traces d’ascension ainsi que les débris d’une avalanche de grande ampleur dans la face».
Du retard sur leur heure d’ascension
Le responsable du GEAN Stéphane Benoist a indiqué au quotidien régional français Dauphiné Libéré être «sous le choc, dévasté, comme tout le groupe». Selon lui, le groupe de 8 alpinistes s'était scindé «en deux groupes, cinq d’un côté et trois autres (...), sur une autre ascension. Il y avait du retard sur leur heure d’ascension, la FFCAM a pris les devants et a fait faire un survol en hélicoptère de leur paroi».
Selon le journal The Himalayan Times, des tentes et du matériel d'alpinisme ont été repérés près d'un glacier sous le mont Ama Dablam par une équipe de secours tôt dimanche.
Un responsable du ministère du Tourisme a déclaré au journal que ces alpinistes n'avaient pas requis l'autorisation nécessaire pour se lancer dans cette ascension. «Nous n'avons pas encore d'information claire sur le nombre de personnes disparues», a déclaré de son côté à l'AFP le président de l'association nationale népalaise des guides de montagne, Ang Norbu Sherpa.
Les alpinistes sont aujourd'hui de retour au Népal après une fermeture complète l'an dernier en raison de la pandémie de coronavirus qui a dévasté l'économie de ce pays, très dépendante du tourisme. Le pays a rouvert en septembre aux touristes, dispensant de quarantaine ceux qui sont vaccinés.