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Paris : près de 250 personnes sans-abri ont tenté de s'installer devant l'Hôtel de Ville

En juin déjà, plusieurs familles sans-abri avaient passé la nuit devant l'Hôtel de Ville. En juin déjà, plusieurs familles sans-abri avaient passé la nuit devant l'Hôtel de Ville. [© JOEL SAGET / AFP]

Près de 250 hommes et femmes sans-abri, le plus souvent migrants, ont tenté d'installer leurs tentes devant l'Hôtel de Ville de Paris, ce jeudi 28 octobre en début d'après-midi. Une opération menée par l'association Utopia 56, qui entend ainsi faire valoir leur droit à être dignement hébergés.

«Alors que 250 personnes, dont des dizaines d’enfants à la rue, manifestent pacifiquement leur droit à un hébergement digne, devant l’Hôtel de Ville de Paris, la police évacue et repousse les journalistes, sans qu’aucune mise à l'abri ne soit proposée», a ainsi communiqué l'association Utopia 56, à 14h, ce jeudi.

Sur les images tournées sur place, les gendarmes étaient en effet en train d'intervenir et ne laissaient aucune chance aux sans-abri de déposer leurs tentes là. «Ces familles ont besoin d'un hébergement, pas d'être dispersées dans la rue», faisait savoir Utopia 56, à 14h30, soulignant que la police les «menace d'employer la force» pour les déloger. 

Ce n'est pas la première fois que des familles sans-abri, souvent des migrants arrivés en France il y a plusieurs mois déjà, manifestent ainsi pour leur droit à être hébergés. En juin dernier, près de 300 migrants sans-abri avaient réussi à s'installer là et avaient passé la nuit sous les fenêtres de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, avant d'être pris en charge par la Mairie de Paris qui les avait accueillis dans ses locaux.

Une dizaine d'opérations coup de poing

Depuis plusieurs mois, Utopia 56 – connue pour venir en aide aux migrants à Calais et à Paris  – enchaîne les opérations coup de poing dans la capitale, afin de visibiliser le sort «de ces familles laissées à la rue». Pour cela, avec d'autres associations – telles que Solidarité Migrants Wilson ou le DAL – elle a monté le «Collectif Réquisitions», qui a déjà investi la place de la République (11e), la place des Vosges, dans le Marais (Paris Centre), ou encore, plus récemment, le parc André Citroën (15e).

A chaque fois, le même mode d'action : les familles arrivent d'un coup pour poser leurs tentes et former ainsi un grand groupe de personnes qu'il devient compliqué de déloger sans l'utilisation de la force. Sur place, les associations réclament ensuite à l'Etat d'ouvrir de nouvelles places d'hébergement.

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