En direct
A suivre

Paris : qu'il y a-t-il à découvrir dans le musée des égouts tout juste rénové ?

Le musée est accessible au niveau du Pont de l'Alma, côté rive gauche. Le musée est accessible au niveau du Pont de l'Alma, côté rive gauche.[© Mairie de Paris / Musée des égouts]

Unique musée technique de la Ville de Paris, le musée des égouts vient de rouvrir ses portes au public ce week-end, après 3 ans de travaux. Rénové et modernisé, il permet aux visiteurs de découvrir le fonctionnement de ce réseau de 2.600 km qui n'a pas changé depuis sa conception au XIXe siècle.

Fermé en 2018, le musée des égouts parisiens vient de subir une importante transformation, afin d'être remis au goût du jour et d'être rendu accessible aux personnes à mobilité réduite. Trois ans de travaux auront d'ailleurs été nécessaires pour construire une toute nouvelle entrée, améliorer l'accès aux différentes salles et fluidifier la visite pour attirer jusqu'à 100.000 personnes par an.

Un cheminement amélioré

Une fois à l'intérieur, les visiteurs peuvent découvrir l'histoire des égouts dans les 500 mètres de galeries et se repérer le long d'une frise historique. Là, de nombreuses maquettes d'engins techniques ainsi que de vraies machines d'époque – depuis les équipements des premiers égoutiers jusqu'à ceux utilisés aujourd'hui – sont également exposés, dont un «wagon-vanne» et un «bateau-vanne» utilisés pour désensabler des égouts.

Les curieux sont ensuite invités à découvrir le métier des égoutiers, grâce à «un site industriel en fonctionnement» dont se félicite la municipalité parisienne. Dans des galeries immergées en cas de crue, ils mettent «leurs pas dans ceux de l’égoutier et découvrent le travail de curage et d’entretien primordiaux dans les égouts [...] tout en cheminant au-dessus d’égouts en fonctionnement», explique-t-on à la Mairie de Paris.

Pour Emmanuel Olivard, égoutier de carrière devenu guide du musée, «l'installation de contenus multimédias» vient égayer un musée, citant les écrans tactiles, vidéoprojecteurs et autres panneaux interactifs. Très concrètement, il suffit donc d'appuyer sur un bouton pour visualiser le circuit emprunté par les eaux usées une fois que la chasse d'eau a été tirée.

Un musée «adapté aux enjeux du XXIe siècle» 

En plus d'avoir choisi de moderniser son musée, la municipalité parisienne a également souhaité mettre en avant son travail pour améliorer l'assainissement de ses égouts. Et ce, avec l'objectif de rendre la Seine baignable d'ici à 2024, en rejetant le moins possible les eaux usées dans le fleuve. Ce musée «met en avant les grands enjeux de l’assainissement parisien du XXIe siècle : la nécessaire transition écologique et la baignade en Seine et en Marne en 2024», explique Colombe Brossel, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la propreté.

Car peu le savent, mais le réseau est dit «unitaire», c'est-à-dire qu'il mélange les eaux de pluie et les eaux usées. En cas de fort orage, les eaux usées n'ont donc pas le temps d'être traitées avant d'être rejetées dans la Seine, et ce, pour éviter que le réseau soit saturé. Un phénomène que la municipalité «a divisé par 10 en 30 ans» et qu'elle souhaite à nouveau diviser par 10, avec la construction d'un important bassin de stockage près de la gare d'Austerlitz.

En outre, le musée présente quelques innovations développées dans cette optique, comme «la récupération de la chaleur des eaux usées qui permet déjà de chauffer une piscine, une école et une mairie d’arrondissement» ou encore «la séparation des urines du reste des eaux usées, en construction à l’éco-quartier Saint-Vincent de Paul».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités