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Le bruit au travail gêne près de la moitié des actifs, selon une étude

Le bruit au travail est notamment source de «fatigue, lassitude et irritabilité» pour les actifs. [Unsplash/Studio Republic]

Le silence est d'or, selon l'adage, et l'expérience des travailleurs français semble le confirmer. Selon une étude Ifop publiée ce jeudi 7 octobre pour l'association Journée nationale de l'audition (JNA), près de la moitié des actifs (49%) se disent «gênés par le bruit» sur leur lieu de travail. C'est toutefois moins que l'an dernier (53%) et 10 points en dessous par rapport à 2019 (59%).

L'enquête a été réalisée pour la Semaine de la santé auditive au travail, du 11 au 15 octobre. Les données ont été recueillies en ligne, du 16 au 20 septembre derniers, auprès d'un échantillon de 1.663 personnes représentatif de la population française active. Résultat : un tiers de ces «actifs occupés», salariés ou indépendants, disent être dérangés «de temps en temps» (33%) par le bruit lorsqu'ils travaillent. Le problème est plus sérieux pour 16% des interrogés, qui sont «souvent» incommodés.

Les nuisances sonores au travail touchent aussi bien les hommes que les femmes, presque à égalité. En effet, 50% des premiers expriment leur inconfort à ce sujet, contre 48% des secondes. Les salariés (51%) sont plus nombreux que les indépendants (33%) à témoigner de cette gêne et les 25-34 ans en pâtissent davantage (54%) que les travailleurs âgés de 50 ans et plus (46%).

La catégorie socioprofessionnelle joue un rôle décisif en la matière puisque plus de six ouvriers sur dix (62%) souffrent du bruit au travail. Ils sont les plus touchés, loin devant les artisans-commerçants qui constituent la catégorie la moins concernée (26%). Les cadres se situent dans l'entre-deux : 49% d'entre eux se plaignent de nuisances sonores dans l'exercice de leur métier.

Pour 60% des interrogés, le bruit est source de «fatigue, lassitude et irritabilité», quand la moitié (55%) évoque un stress lié à cet inconfort. Quatre travailleurs sur dix témoignent par ailleurs de «troubles du sommeil» (43%), d'une «gêne auditive» (43%) ou d'une «souffrance psychologique» (36%). Des «surdités» engendrées par le bruit sur le lieu de travail ont même été signalées par un tiers (33%) des participants à l'étude.

Pour certains, le télétravail largement déployé pendant la crise sanitaire a mis le problème en lumière. En effet, près de la moitié (47%) des télétravailleurs interrogés dit «subir plus de bruit en présentiel» qu'en exerçant depuis chez eux. 30% d'entre eux notent par ailleurs une sensibilité accrue au bruit «depuis le retour sur le site de travail, notamment après les différents confinements».

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