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Paris : qu'est-ce que l'«Académie du climat» inaugurée le 20 septembre ?

L'Académie du Climat a ouvert ses portes place Baudoyer (4e). L'Académie du Climat a ouvert ses portes place Baudoyer (4e). [© Joséphine Brueder/ Mairie de Paris]

Installée en plein cœur de Paris, l'«Académie du Climat» a ouvert ses portes dans l'ancienne mairie du 4e, imaginée pour être un lieu de formation pour les jeunes autour des questions socio-environnementales. Elle a été inaugurée par la maire de Paris Anne Hidalgo ce lundi 20 septembre.

«Principalement adressée aux jeunes de 9 à 25 ans, l'Académie parisienne du Climat se veut le lieu de référence pour informer, sensibiliser, former et mobiliser les jeunes autour de questions socio-environnementales», se félicite la municipalité parisienne, qui souligne qu'une «vingtaine d'associations de jeunes, des dizaines de partenaires et d'acteurs de l'écologie, de l'enseignement, de la recherche, ainsi que d'écoles et de collèges parisiens» ont contribué à l'élaboration du lieu.

Sur place, Anne Hidalgo explique comment elle a souhaité accompagner la «génération climat» et leur «proposer quelque chose qui apporte une solution». «Sans remettre en question les méthodes d'enseignement traditionnel», l'idée a germé, selon l'édile parisienne, «de créer une école qui parlerait des questions qui vont structurer ce siècle». Et pas question pour la maire de dire aux jeunes : «voilà ce qu'on a pensé pour vous» mais plutôt «créons-la avec vous».

Un lieu fait pour et par les jeunes

«Un formidable lieu», s'enthousiasme d'ailleurs Colombe Brossel, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la propreté, qui explique que l'«Académie du Climat» permettra aux enfants et jeunes adultes d'être «sensibilisés et formés à la réduction des déchets et à la préservation de nos ressources». Même ravissement de la part de Marie-Christine Lemardeley, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de l'enseignement supérieur, qui se réjouit que la ville donne aux jeunes «les clefs de l’ex-mairie du 4e pour comprendre l’urgence climatique mais aussi et surtout pour agir».

«Il faut que les pédagogies soient bousculées» a par ailleurs ajouté Anne Hidalgo lors de l'inauguration officielle du lieu, soulignant que «l'enjeu était d'accueillir les jeunes de 9 à 25 ans», «depuis l'école élémentaire jusqu'aux jeunes étudiants» pour mettre en place un système «d'apprentissage par le projet». «Un lieu central, ressource, de formation et d'incubation» selon elle pour tous les porteurs de projet autour de la question environnementale.

Concrètement, l'«Académie du climat» accueillera divers publics tout au long de la semaine : la semaine pour les primaires et les collégiens, qui pourront y «prolonger» des démarches environnementales étudiées en classe, mais aussi des jeunes de 15 à 25 ans le soir et le week-end, pour des ateliers et conférences. Elle sera également accessible pendant les week-ends et les vacances aux familles pour qui les ateliers et les conférences seront adaptés.

En parallèle, des expositions, spectacles, débats d’idées, ateliers, des espaces de travail, une cour végétalisée ainsi qu'un tiers-lieu buvette seront ouverts à tous. Les professionnels ne seront pas oubliés pour autant, puisqu'ils pourront aussi y organiser des rendez-vous et y suivre des ateliers de formation.

Un bâtiment repensé et déjà décrié

A noter par ailleurs que le bâtiment – qui abritait la mairie du 4e désormais fusionnée avec celles des 3 premiers arrondissements sous le nom de Paris Centre – a été réaménagé de façon responsable et écologique «avec un impératif de sobriété carbone». Une démarche qui sera également poursuivie pour toutes les activités qui y seront proposées.

Mais décriée par les élus d'opposition, l'«Académie du climat» ne fait déjà pas que des adeptes. En cause ? La réhabilitation controversée d'un bâtiment daté du XIXe siècle, mais aussi le coût de l'opération qui dépend quasi-intégralement des subventions de la ville.

«L’"Académie du climat" s’ouvre dans une ambiance de kermesse militante plutôt que de pédagogie à dimension scientifique. 3,2 millions de subventions pour démarrer, ça fait cher le macramé, la récup de palettes et le dessin», a ainsi critiqué le porte-parole du groupe de droite Changer Paris, Aurélien Véron.

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