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Paris : la promenade Gisèle Halimi inaugurée en contrebas du Quai d'Orsay

Gisèle Halimi est décédée à Paris, à l'âge de 93 ans. Gisèle Halimi est décédée à Paris, à l'âge de 93 ans.[© ABDELHAK SENNA / AFP]

Les élus parisiens avaient décidé à l'unanimité, en avril dernier, qu'une partie des berges de Seine porterait le nom de Gisèle Halimi. Ce projet se concrétise, alors qu'une promenade renommée en hommage à l'avocate, figure du féminisme en France, vient d'être inaugurée ce mardi 31 août, en contrebas du Quai d'Orsay (7e).

«Paris inscrit, dans le quartier où Gisèle Halimi a vécu et qu’elle aimait, le souvenir de son combat inlassable pour les droits des femmes et son engagement anti-colonialiste», a ainsi communiqué la municipalité parisienne, annonçant l'inauguration de cette «promenade des berges de Seine située entre le pont des Invalides et le pont de l'Alma [...] en hommage à l'avocate, femme politique et militante pour l'émancipation des peuples et des droits des femmes».capture_decran_2021-08-30_a_16.23.28_612ceb1455723.png

Sur place, Jean-Luc Romero-Michel, l'adjoint à la mairie de Paris chargé de la lutte contre les discriminations a fait part de son «émotion à l'écoute des discours sur la vie» de Gisèle Halimi qu'il qualifie de «combattante». «Paris rend hommage à Gisèle Halimi, avocate, militante de l’émancipation des peuples et des droits des femmes, et attribue son nom à une promenade sur les berges de Seine», a-t-il ainsi écrit sur Twitter.

Pour rappel, Gisèle Halimi est une femme politique et militante franco-tunisienne, engagée dès le début des années 1970 dans le combat féministe pro-avortement. En 1971, elle fait d'ailleurs partie des signataires du «manifeste des 343», signé par autant de femmes confiant avoir avorté et donc avoir violé la loi, appelant à la légalisation de l'avortement en France. Jusqu'en 1975, elle défendra avec ferveur plusieurs femmes accusées d'avoir avorté.

Décédée à l'âge de 93 ans le 28 juillet 2020 à Paris, Gisèle Halimi figurera à jamais l'une de celles qui a participé à l'évolution des mentalités et ainsi permis la légalisation de l'avortement, «à la fois» comme le rappelle la municipalité parisienne «en tant qu'avocate» puis «députée» mais aussi en tant que «fondatrice avec Simone de Beauvoir du mouvement "Choisir la cause des femmes"».

Son nom a également été cité pour entrer au Panthéon. C'est en tout cas la demande de l'Association pour la promotion de la coopération et de l'amitié entre la France et la Tunisie. «Parce qu'aux Grandes Femmes, la Patrie [est] reconnaissante, nous vous appelons, Monsieur le président de la République, à examiner la possibilité de faire entrer les cendres de Gisèle Halimi au Panthéon», avait-elle ainsi écrit à l'intention d'Emmanuel Macron, faisant référence à l'inscription au fronton du monument.

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