Virus transmis par les moustiques, le chikungunya pourrait bientôt être enrayé par l'arrivée d'un premier vaccin. Le laboratoire franco-autrichien Valneva vient de partager des résultats «encourageants» autour de son sérum.
Actuellement en phase III des essais cliniques sur l'homme, le vaccin contre le chikungunya a été testé sur 4.115 adultes aux Etats-Unis. Selon le laboratoire, cette solution a généré «des titres d'anticorps neutralisants chez 98,5 % des participants 28 jours après une seule injection du candidat vaccin». Un résultat probant qui démontre son efficacité alors que le seuil exigé par la FDA, qui régule notamment les vaccins aux Etats-Unis, est de 70 %. Valneva pourrait donc prétendre à une mise sur le marché prochaine de son vaccin.
Toutefois, le laboratoire n'a livré pour l'heure que des résultats partiels, puisque six mois sont encore nécessaires avant de connaître les conclusions finales liées à ce sérum.
Un vaccin «généralement bien toléré»
Pour l'heure, Valneva s'est voulu confiant en révélant que son candidat vaccin «s'est également révélé hautement immunogène y compris chez les participants âgés et a été généralement bien toléré». Le laboratoire travaille également sur un vaccin contre le Covid-19 (en étude clinique de phase III) et un autre contre la maladie de Lyme (en phase II des essais cliniques sur l'homme).
Si le chikungunya a été médiatisé principalement à la Réunion dès 2005 et en Amérique du Sud en 2014, la maladie n'est en réalité pas récente et les premiers cas ont été recensés dès 1952. Cette maladie infectieuse tropicale provoque de fortes douleurs articulaires, d'où son surnom de «maladie de l'homme courbé».