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Rave-Party à Redon : l'opération d'évacuation est terminée

Démarrée la veille à Redon (Ille-et-Vilaine), une rave-party illégale émaillée de heurts entre fêtards et gendarmes s'est poursuivie jusqu'à ce samedi 19 juin. Pour y mettre fin, la préfecture d'Ille-et-Vilaine a lancé en milieu d'apres-midi une opération d'évacuation, laquelle s'est achevée avec succès.

L'opération d'évacuation de la rave-party est «terminée», a ainsi annoncé le préfet Emmanuel Berthier, se félicitant qu'elle se soit déroulée «sans anicroche».

L'intervention avait été lancée peu après 17 h pour «faire cesser la musique», a-t-il dit, indiquant qu'il y avait eu «une dizaine d'interpellations», six blessés légers parmi les forces de l'ordre et un blessé léger côté participant, en plus de ceux de la nuit.

Cinq gardes à vue, trois enquêtes

Tout au long de la nuit précédente, les forces de gendarmerie avaient en effet déjà tenté - en vain - de déloger les fêtards.  Le préfet Emmanuel Berthier avait fait état d'affrontements en parlant «de heurts d'une extrême violence», qui ont duré «plus de sept heures».

Les gendarmes ont notamment été la cible de jets de projectiles tels que des cocktails Molotov, des boules de pétanque ou encore des morceaux de parpaing. Dans ce contexte très tendu, cinq gendarmes et deux manifestants ont été blessés, a encore rapporté Emmanuel Berthier.

Dans ce volet de l'affaire, cinq hommes, dont quatre sans antécédents judiciaires, étaient toujours placés en garde à vue ce samedi après-midi et une enquête «relative aux violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique (gendarmes)», a été ouverte.

Par ailleurs, une deuxième enquête sur l’organisation de la free party a été ouverte. Elle est menée par la brigade de recherches de Redon.

Enfin, au cours de ces heurts, un jeune homme de 22 ans a été grièvement blessé. Le Parquet de Rennes (Bretagne) a donc ouvert une troisième enquête pour blessures involontaires avec ITT supérieure à trois mois.

UN FETARD HOSPITALISE RISQUANT UNE AMPUTATION

Le jeune homme en question a d'ailleurs subi samedi après-midi une intervention chirurgicale laquelle devait aboutir à l'amputation de sa main droite.

«Un jeune homme a eu la main arrachée pour avoir voulu danser», avaient, de leur côté, dénoncé les organisateurs du Teknival, qui ont appelé à la liberté de pouvoir se retrouver, à la veille de la fête de la musique prévue lundi.

Cette rave-party était dédiée à la mémoire de Steve Maia Caniço, un jeune Nantais tombé dans la Loire lors de la Fête de la musique 2019, probablement à la suite d'une manoeuvre policière de dispersion.

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