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Affaire Bygmalion : six mois de prison ferme requis contre Nicolas Sarkozy

Ce jeudi 17 juin, le tribunal correctionnel de Paris a requis dans le cadre de l'affaire Bygmalion six mois de prison ferme à l'encontre de Nicolas Sarkozy pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012.

Absent à l'audience, l'ancien président de la République est jugé depuis le 20 mai dernier aux côtés de 13 autres prévenus. 

Dans le détail, c'est une peine d'un an de prison dont six mois avec sursis et 3.750 euros d'amende qui ont été requis ce jeudi à l'encontre de Nicolas Sarkozy.

Ce procès, qui était initialement prévu du 17 mars au 15 avril dernier, s'était finalement ouvert le 20 mai et doit s'achever mardi prochain, le 22 juin.

Pour mémoire, l'affaire Bygmalion, avait éclaté en mars 2014 avec l'ouverture d'une enquête par le parquet de Paris. Son nom fait référence à une société de communication créée par Bastien Millot et Guy Alves, deux proches de Jean-François Copé, alors président de l'UMP (devenu depuis Les Républicains). 

Concrètement, la justice soupçonne le parti de droite d'avoir monté un système de fausses factures pour que les dépenses de campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012 restent en-dessous du plafond autorisé par la loi. L'UMP faisait alors appel à Bygmalion pour organiser de nombreux meetings.

L'ancien chef de l'Etat est suspecté d'avoir laissé filer ses comptes de campagne au-delà de ce plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables. De son côté, Nicolas Sarkozy a toutefois toujours déclaré qu’il n’était pas au courant de la fraude supposée en question.

La défense de Nicolas Sarkozy n'a jamais varié

S'il est poursuivi pour «financement illégal de campagne électorale», l'enquête n'avait cependant pas clairement établi que l'ex-président avait décidé de la mise en place de ce système, ni qu'il y avait participé ou même qu'il en avait été informé.

Concernant les autres coprévenus, de dix-huit mois à quatre ans de prison avec sursis ont été requis ce jeudi à leur encontre pour les dépenses excessives de sa campagne présidentielle perdue de 2012.

Les procureurs ont demandé trois ans de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende pour l'ex-directeur adjoint de la campagne, Jérôme Lavrilleux, seul à avoir reconnu la fraude. Contre les trois ex-cadres de Bygmalion qui ont admis avoir accepté la mise en place du système de fausses factures, dix-huit mois de prison avec sursis ont été requis.

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