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#Stalincrack : «Nous avons besoin de l'aide de l'Etat», estime l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la santé

Anne Souyris, l'adjointe à la mairie de Paris chargée de la santé. [© Eric Feferberg / AFP]

Après les échauffourées du week-end, qui ont vu s’affronter les habitants du quartier de Stalingrad (19e) et les toxicomanes habitués des lieux, la municipalité parisienne – par la voix de son adjointe à la santé Anne Souyris – réclame l’ouverture de nouveaux lieux de prise en charge des toxicomanes, avec des salles de consommation et de repos, mais aussi des centres d’hébergement pérennes.

Car si beaucoup a déjà été fait pour régler ce problème avec l'ouverture de la salle de consommation à moindre risque (SCMR) rue Ambroise Paré (10e) ou encore l'ouverture de 400 places d'hébergement pendant le premier confinement notamment, l’élue admet que le plan crack – lancé en 2019 par la municipalité parisienne – n’est «pas suffisant».

«Il faudrait entre 5 et 10 centres d'accueil»

«Aujourd’hui, il y a une salle de consommation à moindre risque (SCMR) et deux salles de repos dans Paris, il en faudrait entre cinq et dix», constate Anne Souyris, plaidant aussi pour la mise en place d’«un accompagnement sanitaire et social» et pour le déploiement de «maraudes psychiatriques».

«La réduction des risques est la seule manière fonctionnelle et efficace» pour prendre en charge les toxicomanes, explique celle qui est intimement persuadée qu'une «salle de shoot» est un «contrat social» passé entre les toxicomanes et les associations qui leur viennent en aide, telles que Gaïa qui gère l'unique SMCR parisienne.

Selon elle, il faut néanmoins que ces dispositifs s’intègrent «là où il y a des scènes ouvertes de consommation, mais ça ne peut pas être dans le 7e ou le 15e, où les toxicomanes ne viendront pas», faisant ainsi fi du projet du député du 19e Mounir Mahjoubi, qui propose l’ouverture d’un Caarud (centre d’accueil et d’accompagnement à la réduction de risques pour usagers de drogues) place des Invalides (7e).

Quant à la réponse du gouvernement, qui vient de déployer un important dispositif policier à Stalingrad après les derniers heurts, l’élue rétorque que si «c’est sûr» qu’il faut «plus de police de proximité pour éviter la violence», il n’en demeure pas moins que «cela ne réglera pas le problème».

Le résultat d'un manque de moyens ou d'un manque de conviction politique ? Peu importe finalement pour celle qui estime «avoir besoin de l’aide de l’Etat». Et Anne Souyris compte bien le répéter, lundi prochain, lors d’une réunion prévue à ce sujet entre l’Etat, la préfecture de police, le procureur et la mairie de Paris.

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