De nouvelles images choc ont été diffusées ce mercredi 5 mai par l’association de défense des animaux L214. Dans le viseur : un abattoir de truies du Finistère, en Bretagne, dont les installations et les pratiques seraient non-conformes à la législation en vigueur.
Les images sont difficilement soutenables. L’abattoir de Briec, épinglé par l’association, est spécialisé dans l'abattage des truies de coche, c’est-à-dire les truies reproductrices, qui deviennent trop vieilles pour faire des petits, et sont donc conduites à l’abattoir. Il fournit notamment l’enseigne de grande distribution Intermarché. Selon les informations de l’association, 2.300 truies y sont abattues chaque semaine.
NOUVELLE ENQUÊTE @fredericlenoir2 et L214 dévoilent des images filmées dans un abattoir du groupe @mousquetairesfr (Intermarché). Un véritable enfer pour les animaux et les services vétérinaires laissent faire.
Exigeons sa fermeture d'urgence! https://t.co/woxml90eOx pic.twitter.com/ymCVnpF9lN— L214 éthique & animaux (@L214) May 5, 2021
Dans les vidéos tournées par L214 en janvier et février derniers, les truies sont brutalisées à coups de pieds ou à l’aide d’aiguillons électriques, parfois enfoncés directement dans leurs yeux ou leur anus. Les animaux à l’agonie ne sont pas correctement étourdis avant d’être tués, les laissant dans un état de souffrance.
Face à ces images violentes, l’association de défense des animaux interpelle le ministre de l’Agriculture, Julien de Normandie, ainsi que le préfet du Finistère, pour faire fermer cet abattoir. L214 annonce également porter plainte pour «sévices graves commis envers les animaux», auprès du procureur de la République de Quimper. Selon l’AFP, la préfecture du département a réagi et dénoncé des «pratiques inacceptables avec des manquements graves aux règles de protection animale».
Une enquête en cours
Ce que dénonce également L214, c’est l’inaction de l’État face aux nombreux signalements à l’encontre de certains élevages et abattoirs. Elle indique que cet abattoir du Finistère avait déjà été contrôlé par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) en 2016, qui avaient qualifié certaines pratiques de «non-conformes». Cinq années plus tard, ces pratiques ne semblent pas avoir changé.
Le parquet de Quimper a donc ouvert une enquête suite à la plainte de L214, selon les informations du Télégramme. L’abattoir aurait également stoppé sa ligne de production, en attendant les résultats d’une enquête interne.
Plus largement, L214 demande au ministère de l’Agriculture de réaliser un nouvel audit généralisé dans tous les abattoirs de France.