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Enlèvement de Mia : la mère, arrêtée en Suisse, extradée «dans les prochains jours»

Le procureur de la République de Nancy François Perain s'exprime le 18 avril 2021 lors d'une conférence de presse sur l'affaire de la disparition de Mia et de sa mère. Le procureur de la République de Nancy François Perain s'exprime le 18 avril 2021 lors d'une conférence de presse sur l'affaire de la disparition de Mia et de sa mère. [JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP]

Les autorités judiciaires suisses ont indiqué ce jeudi que la mère de la petite Mia, arrêtée en Suisse dimanche, sera extradée ces prochains jours, ainsi qu'un autre ressortissant français qui l'a aidée.

«L'Office fédéral de la Justice a autorisé ce jour l'extradition à la France des deux individus sur la base de leur consentement. Leur remise sera effectuée dans les prochains jours», a-t-il déclaré à l'AFP. «Les intéressés ont consenti le 21 avril 2021 à une extradition simplifiée lors d'une audition effectuée par le Procureur du canton de Fribourg», a-t-il ajouté.

Mia, âgée de 8 ans, avait été enlevée le 13 avril à la demande de sa mère, Lola Montemaggi, par plusieurs hommes, alors qu'elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle dans un village de l'Est de la France. Sa mère n'avait plus le droit de la voir seule ni de lui parler au téléphone.

La petite Mia a pu être remise à sa grand-mère

Une alerte enlèvement et d'importants moyens policiers ont permis de retrouver l'enfant dimanche matin, saine et sauve, avec sa mère en Suisse, dans un squat de la commune de Sainte-Croix, dans le canton de Vaud. Elles avaient auparavant transité par Estavayer-le-Lac, dans le canton de Fribourg, et Neuchâtel.

L'Office fédéral de la justice suisse a indiqué jeudi qu'il avait reçu le 19 avril «la demande d'arrestation en vue d'extradition du Ministère français de la justice», après quoi il avait ordonné «l'arrestation provisoire en vue d'extradition des deux personnes concernées». L'enfant a pu être remise lundi à sa grand-mère qui en a la garde.

En France, les cinq hommes qui ont organisé son kidnapping sont poursuivis pour «enlèvement en bande organisée d'une mineure de (moins de) quinze ans et association de malfaiteurs». Quatre d'entre eux ont été placés en détention.

Ils se revendiquent de la mouvance anti-système et, pour enlever la petite fille, avaient présenté à sa grand-mère des papiers falsifiés à en-tête du ministère de la Justice, se faisant passer pour des représentants de la protection de l'enfance.

Un mandat d'arrêt international a par ailleurs été lancé par la France à l'encontre d'une figure du mouvement complotiste, Rémy Daillet. Ce dernier aurait contribué à l'organisation de l'enlèvement. Selon le procureur de Nancy (est) François Pérain, cet homme aurait «joué un rôle dans l'organisation de l'enlèvement et aurait ainsi fourni les coordonnées de l'accueillante de la mère et de l'enfant à Neuchâtel», en Suisse.

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