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Pyrénées : le nombre d'ours augmente fortement

Une femelle ours brun allaite des oursons le 18 juin 2015 dans le parc animalier semi-faune des Angles, dans le sud-ouest de la France. Une femelle ours brun allaite des oursons le 18 juin 2015 dans le parc animalier semi-faune des Angles, dans le sud-ouest de la France. [RAYMOND ROIG / AFP]

Le nombre d'ours dans les Pyrénées, qui séparent la France et l'Espagne, est passé à 64 l'an dernier, dont 16 oursons, ont indiqué jeudi des défenseurs des animaux, annonçant le fort regain d'une population qui avait été menacée d'extinction.

«C'est un record - jamais neuf portées n'avaient été détectées dans les Pyrénées depuis que nous avons commencé à étudier la population d'ours», ont déclaré les associations Ferus & Pays de l'Ours – Adet.

Au début du XXe siècle, environ 150 ours bruns parcouraient les Pyrénées françaises le long de la frontière espagnole, mais dans les années 1990, ils avaient presque tous été tués par des chasseurs, rapporte France 24.

La France a commencé à les réintroduire en 1996, avec deux femelles, Ziva et Melba, qui ont d'abord élu domicile dans les Pyrénées, suivies un an plus tard par un mâle. Vingt-cinq ans plus tard, ils sont partis et se sont multipliés, au grand dam des éleveurs de moutons notamment, qui affirment que ces prédateurs dévastent leurs troupeaux.

Les 64 mammifères recensés par les associations de défense des animaux et l'Office français de la biodiversité (OFB) en 2020 sont en hausse par rapport aux 58 recensés en 2019.

Leur emprise sur les montagnes n'est pas encore assurée - une cinquantaine d'ours en reproduction active, avec une diversité génétique suffisante, sont nécessaires pour que la population soit autonome, selon les associations.

Tel est l'objectif du plan décennal du gouvernement français pour cet animal pour 2028, bien que le gouvernement n'ait pas encore remplacé trois ours tués l'année dernière, dont au moins deux par balle.

Les agriculteurs en colère contre les ours

Les agriculteurs n'ont pas caché leur colère face aux efforts de réintroduction. Ces derniers ont rendu les prédateurs responsables de la perte de centaines de moutons, dont certains ont sauté d'une falaise pour éviter d'être attaqués, et se sont plaints que les programmes de compensation n'ont pas compensé leurs pertes.

De violentes manifestations ont eu lieu, souvent avec le soutien des responsables locaux, depuis que le gouvernement a repris les introductions d'ours bruns en provenance de Slovénie en 2018.

Les partisans affirment toutefois que la menace pour le bétail s'atténue, avec seulement 369 attaques attribuées aux ours l'an dernier et 636 animaux tués ou blessés, contre près du double (1.200) en 2019.

«Les progrès sont notables et prouvent la faisabilité de ce projet, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires», ont déclaré les associations.

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