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Coronavirus : un vaccin français «dans les prochains mois»

Le vaccin vient d’entrer dans la phase 3 des essais cliniques, soit l’étape finale de développement. Le vaccin vient d’entrer dans la phase 3 des essais cliniques, soit l’étape finale de développement. [OSCAR DEL POZO / AFP]

La France aura peut-être enfin son propre vaccin. C'est ce qu'a annoncé Gilles Bloch, PDG de l'Inserm, ce mercredi matin, promettant une arrivée «dans les prochains mois».

Sans donner de calendrier précis, le patron de l'établissement public dédié à la santé et à la recherche a indiqué que ce vaccin venait d'entamer les «essais cliniques de phase 3», soit sa dernière phase de développement. «On a vu que ça pouvait aller très vite avec la mobilisation qui a été exceptionnelle», a-t-il déclaré sur Franceinfo, pariant sur une commercialisation en 2022 au plus tard.

Ce vaccin fait partie du «pipeline avec plusieurs dizaines de vaccins en France» évoqué par Gilles Bloch ce mercredi, dont «une douzaine qui sont dans les laboratoires de l'Inserm». L'institut contribue «en ayant mis en place un réseau de recrutement de volontaires sains pour pouvoir accompagner les industriels dans le développement de ces vaccins», a ajouté son PDG.

Selon lui, ce futur vaccin «sera utile en deuxième ligne, derrière les premiers vaccins qui ont été mis sur le marché», faisant référence sans les citer à ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna, AstraZeneca/Oxford ou encore Johnson & Johnson, qui devrait être autorisé en France d'ici à la fin de la semaine. «On est face à un virus qui s'installe, qui s'adapte, une épidémie qui va probablement connaître plusieurs vagues. Avoir un deuxième rang de vaccins, avec un vaccin d'origine française, je crois que c'est très utile.»

«On n'a pas été nuls»

Interrogé justement sur les raisons de ce retard français, le dirigeant de l'Inserm a vaguement évoqué des «événements aléatoires, qui ont fait qu'on n'a pas fait les bons choix tout de suite». «Je crois qu'on n'a pas été nuls. Dès le départ, on avait des candidats vaccins, des industriels qui étaient déjà dans la construction de ces vaccins dès le premier trimestre de l'année», a-t-il insisté.

Peut-être que ce vaccin tant attendu sera l'un des deux développés par le géant hexagonal Sanofi, qui devraient tous deux être prêts en fin d'année. Ce ne sera en tout cas pas le projet principal de l'Institut Pasteur, basé sur la rougeole, dont les travaux ont été stoppés fin janvier par manque d'efficacité.

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