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Ile-de-France : les Franciliens de plus en plus nombreux à s'installer en «troisième couronne»

Chateau de Chantilly, dans l'Oise. Chateau de Chantilly, dans l'Oise.[© STEPHANE DE SAKUTIN / AFP]

C'est une tendance qui date d'avant la crise sanitaire : les Franciliens sont de plus en plus nombreux à s'installer en «troisième couronne», c'est-à-dire dans les départements limitrophes de l'Ile-de-France, selon une étude de l'Institut Paris Région publié ce jeudi 4 mars.

«Chacun des 8 départements limitrophes de la région Ile-de-France – Eure, Eure-et-Loir, Loiret, Yonne, Aube, Marne, Aisne, Oise – aussi appelés la «troisième couronne», reçoit davantage d'habitants qu'il n'en voit partir au gré des migrations résidentielles avec l'Ile-de-France», a ainsi fait savoir l'Institut Paris Région (IPR). En 2015 par exemple, 41.400 Franciliens se sont installés en «troisième couronne», alors qu'en face, 24.100 ont fait le chemin inverse.

Une tendance ancienne qui s'intensifie depuis les années 1990 selon l'IPR, qui note que 12.000 habitants en moyenne ont quitté l'Ile-de-France pour la «troisième couronne» entre 1990 et 1999, à 13.900 par an entre 2001 et 2006, puis 15.700 par an entre 2012 et 2015.

Le département de l'Oise, territoire privilégié

Et c'est le département de l'Oise – limitrophe du Val d'Oise (95) et de la Seine-et-Marne (77) – qui remporte le plus de suffrage. En 2015, 12.000 Franciliens y ont élu domicile, contre environ 6.000 dans le Loiret, l'Eure-et-Loir ou l'Eure, souligne l'IPR.

A noter que les nouveaux arrivants en «troisième couronne» sont en grande majorité des Franciliens (60 %) qui habitaient déjà en «grande couronne», aux franges de la région francilienne. D'ailleurs, ils sont également 44 % à garder un lien professionnel avec l'Ile-de-France, soit en conservant le même poste, soit en changeant pour un poste encore situé dans leur région d'origine. 

Des familles moins aisées mais propriétaires

Ce territoire attire en priorité les couples, avec ou sans enfants, ou les retraités. Sans surprise, le profil des ménages qui s'y installent est aussi plus modeste, avec 38 % d'employés ou d'ouvriers contre 22 % sur le reste du territoire. Ils sont par contre plus nombreux a être propriétaires de leur logement (41 % contre 28 %).

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