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Rixes entre bandes rivales : le gouvernement s'empare du sujet

Après une semaine éprouvante et une escalade de la violence parmi les plus jeunes, le gouvernement a décidé de prendre des mesures pour lutter contre le phénomène de rixes entre bandes rivales qui a fait plusieurs morts fin février en région parisienne. Eric Dupond-Moretti s'est exprimé à l'issue d'une réunion à ce sujet ce lundi 1er mars.

Premier constat selon le ministre de la Justice : «les bonnes pratiques» initiées par le parquet de Paris ont permis de faire baisser le nombre de rixes en région parisienne, et ce, «grâce à l'efficacité du groupement local de lutte contre la délinquance des bandes». C'est pourquoi il demande «une meilleure collaboration» entre les territoires.

Jeudi déjà, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait écrit à tous les préfets de région, leur demandant la «réactivation du plan de lutte contre les bandes», et de réaliser un «diagnostic départemental» qui prendrait en compte l'historique et la cartographie des affrontements mais aussi l'âge des jeunes impliqués ou encore leur utilisation ou non d'armes et des réseaux sociaux.

Le problème traité au cas par cas selon la région

En fonction de l'ampleur du phénomène, les préfets seront ensuite chargés de mettre en oeuvre un «plan départemental de repérage, d'accompagnement, d'information préventive et sensibilisation des publics fragiles» ainsi que des moyens «d'investigation et de lutte» contre les bandes. Et si besoin, en faisant intervenir les autorités locales, telles que police, mairie et services éducatifs.

Le ministère de la Justice souligne, lui, l'entrée en vigueur au 30 septembre du nouveau Code de justice pénale des mineurs, qui doit permettre de réduire les délais de jugement, et met l'accent sur le recours aux «interdictions de paraître» comme alternative aux poursuites, actuellement en expérimentation à Bobigny, Montpellier et Senlis, qui permettent d'éloigner un jeune d'une bande.

Des mesures qui font suite à la mort d'une collégienne et d'un collégien, de 14 ans, poignardés au cours de rixes différentes, dans l'Essonne les 22 et 23 février derniers. Une violence inouïe qui touche des adolescents de plus en plus jeunes. Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 357 affrontements entre bandes ont été recensés en 2020 contre 288 en 2019, soit une hausse de près de 25%. Et le bilan est lourd : trois personnes tuées et 218 blessées.

A l'échelle nationale, le ministère recense 74 bandes, dont 46 sur le ressort de la préfecture de police de Paris, qui comprend aussi la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et les Hauts-de-Seine.

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