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Corse : plusieurs lycéens mis en examen pour «viols et agressions sexuelles» sur deux collégiennes

La direction du collège avait été prévenue par une camarade de classe.[GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP]

Affaire inquiétante en Corse. Cinq personnes, dont trois lycéens mineurs, ont été mises en examen dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour «viols et agressions sexuelles» sur deux collégiennes de 13 et 11 ans, a annoncé samedi le procureur de la République de Bastia, Arnaud Viornery, dans un communiqué.

Après avoir été présentés hier à un juge d'instruction du tribunal judiciaire de Bastia (Haute-Corse), quatre de ces jeunes hommes ont été placés en détention provisoire à la prison de Borgo, le cinquième a été placé sous contrôle judiciaire.

Comme l'a révélé France 3 Corse cette semaine, l'enquête est consécutive aux plaintes déposées par les parents des deux collégiennes de Bastia.

Un adolescent de 17 ans, lycéen à Bastia, est soupçonné d'avoir demandé à la jeune fille de 13 ans de lui envoyer des photos dénudées d'elle, via le réseau social Snapchat, au printemps 2020. Après les avoir obtenues et enregistrées, à l'insu de l'adolescente, il les aurait ensuite utilisées comme moyen de pression pour la contraindre à des faveurs sexuelles, pour lui et plusieurs camarades.

En janvier, le lycéen aurait récidivé en abordant une autre collégienne, âgée de 11 ans, pour obtenir des photos d'elle dénudée. Celle-ci avait refusé mais avait été la cible de tentatives d'intimidation, notamment d'ordre sexuel. La jeune fille n'aurait pas osé en parler à ses parents.

UNE AMIE AVAIT PREVENU LE COLLEGE

Selon France 3 Corse, c'est finalement une amie de la collégienne la plus grande qui a donné l'alerte auprès de l'établissement scolaire. Le 22 janvier dernier, les familles des deux jeunes filles ont été reçues par le directeur du collège.

A la suite de cet entretien, les familles se sont rendues au commissariat de Bastia pour porter plainte contre le jeune homme.

Les deux adolescentes ont été entendues durant plusieurs heures cette semaine par les enquêteurs. Elles ont également subi des examens à l'hôpital. En état de choc, elles reçoivent l'accompagnement d'un psychiatre.

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