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Tout savoir sur le procès de l’assassinat d’Hervé Gourdel, décapité en 2014 en Algérie

Hervé Gourdel était un passionné de la montagne.[BERTRAND LANGLOIS / AFP]

Il avait été enlevé le 21 septembre 2014, dans le massif de Djurdjura, en Kabylie. Hervé Gourdel, guide de montagne français, avait ensuite été décapité par des jihadistes affiliés à Daesh. Le procès des accusés s’ouvre ce jeudi, à Alger.

Sur le total des 14 personnes poursuivies dans cette affaire, sept comparaitront. Les autres seront jugées par contumace. En effet, plusieurs terroristes impliqués dans sa mort avaient été abattus quelques temps après lors d’accrochages avec l’armée algérienne, dont Abdelmak Gouri, le chef présumé du groupe Jund al-Khilafa, qui avait revendiqué l’assassinat.

Sa décapitation diffusée

Hervé Gourdel avait rejoint l’Algérie pour retrouver des amis afin d’explorer un nouveau site d’escalade dans le massif touristique de Djurdjura, en Kabylie. Il avait été kidnappé le 21 septembre 2014. Les jihadistes avaient menacé de l’exécuter si la France ne stoppait pas ses frappes contre Daesh en Irak. Sa décapitation, diffusée quelques jours plus tard, avait créé un choc des deux côtés de la Méditerranée.

Sa dépouille avait été retrouvée le 15 janvier 2015 par des soldats algériens, à 20 kilomètres du lieu de l’enlèvement. L’armée avait mobilisé 3.000 militaires pour y parvenir.

Plusieurs profils d'accusés

L’un des principaux accusés présents, Abdelmalek Hamzaoui, qui avait été capturé, interrogé, puis avait mené au corps du Français, est inculpé pour «enlèvement, torture et meurtre avec préméditation», ainsi que pour «création et organisation d'un groupe terroriste armé». Il encourt la peine de mort.

Les cinq accompagnateurs d’Hervé Gourdel, tous alpinistes également, et qui avaient eux aussi été enlevés 14 heures par les jihadistes avant d’être relâchés, sont également poursuivis. Il leur est reproché de ne pas avoir prévenu les autorités qu’ils hébergeaient un étranger et d’avoir tardé à prévenir de son enlèvement. L’Algérie avait indiqué à l’époque que les ravisseurs avaient eu le temps de prendre la fuite à cause de renseignements «communiqués tardivement». La non-dénonciation de crime est passible de cinq ans de prison en Algérie.

L’identité du septième prévenu est pour le moment inconnue.

La compagne d’Hervé Gourdel s’est dit «très heureuse» que ce jugement ait enfin lieu, d’après l’AFP. Elle espère que ce procès, qui se tient à l’étranger, offrira «un espoir pour les familles et les proches de victimes touchées par le terrorisme».

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