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Puy-de-Dôme : qui sont les trois gendarmes tués par un forcené ?

La gendarmerie nationale endeuillée. Un forcené a tué 3 gendarmes et en a blessé un quatrième dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Just (Puy-de-Dôme).

En intervention pour une affaire de violences conjugales peu après minuit, les militaires ont été visés une première fois en tentant d'approcher la maison où une femme menacée s'était réfugiée sur le toit.

Les gendarmes ont riposté, en vain. Le brigadier Arno Mavel, 21 ans, est tombé le premier. Grièvement touché, il a succombé à ses blessures malgré les soins apportés. A ses côtés, un deuxième gendarme a été grièvement blessé à la cuisse et hospitalisé.

Puis, le forcené a incendié sa maison. Des gendarmes sont alors partis en reconnaissance pour déterminer si les pompiers pouvaient intervenir et éteindre le feu. Ils ont à leur tour été visés par des tirs d'arme à feu qui ont fait deux morts supplémentaires, le lieutenant Cyrille Morel, 45 ans, et l'adjudant Remi Dupuis, 37 ans.

Lieutenant Cyrille Morel

Âgé de 45 ans, Cyrille Morel avait rejoint les rangs de la gendarmerie le 2 novembre 1999, en intégrant l’École de sous-officiers de gendarmerie (ESOG) de Chaumont. Onze mois plus tard, à l’issue de sa formation, il avait choisi de servir au sein de la dominante sécurité publique générale et avait été affecté à la brigade territoriale de Tuchan, dans l’Aude. Six ans plus tard, après avoir obtenu le diplôme d’Officier de police judiciaire, ce Roannais d’origine se rapprochait de sa terre natale par une mutation à la brigade de proximité de Saint-Amant-Tallende, dans le Puy-de-Dôme.

Il y restera dix ans, avant d’être muté au sein de la brigade de proximité de Combronde, en qualité de commandant de brigade et d’être nommé au grade d’adjudant-chef. Faisant preuve d’un goût certain pour les responsabilités, Cyrille Morel avait présenté le concours d’Officier de gendarmerie du rang (OGR) en 2017. Il avait alors intégré l’École des officiers de la gendarmerie nationale (EOGN), au sein de la 122e promotion. Au terme de sa formation, il avait pris le commandement de la Communauté de brigades (CoB) d’Ambert, où sa manière de servir était appréciée et reconnue.

Après deux ans seulement d’affectation, sa hiérarchie lui avait proposé le poste de commandement en second de la compagnie d’Ambert, qu’il avait accepté sans hésitation. Officier attaché aux valeurs militaires, il souhaitait par la suite pouvoir obtenir le commandement d’une compagnie et, si possible, en restant dans le Puy-de-Dôme. Passionné par son métier, le lieutenant Cyrille Morel avait, au cours de sa carrière, acquis de multiples compétences, telles que celles d’enquêteur immigration irrégulière et de technicien d’identification criminelle de proximité. Il était marié et père de deux enfants, une fille de 15 ans et un fils de 11 ans.

Adjudant Rémi Dupuis

Âgé de 37 ans, le militaire, originaire de Martigues, dans les Bouches-du-Rhône, avait intégré les rangs de la gendarmerie à l'été 2007. À sa sortie de l'école de gendarmerie de Libourne, en 2008, Rémi Dupuis avait commencé sa carrière en gendarmerie mobile, au sein de l'escadron de Saint-Amand-Montrond (18), avec lequel il avait notamment effectué deux projections outre-mer, en Polynésie, puis en Guyane. Après presque quatre ans et demi au sein de la gendarmerie mobile, il avait rejoint la gendarmerie départementale en 2012, avec une première affectation à la brigade de proximité d'Issoire, dans le Puy-de-Dôme, où il est resté jusqu'en novembre 2014. Depuis cette date, il était affecté à la brigade de proximité d'Ambert.

Promu au grade d'adjudant en septembre dernier, cet officier de police judiciaire était très polyvalent, formé entre autres aux techniques d'identification criminelle de proximité, aux outils numériques et au certificat élémentaire montagne. Il venait par ailleurs de suivre, dans le cadre de la formation continue des gendarmes, le recyclage sur la prise en compte des violences intrafamiliales. Rémi Dupuis était pacsé et père de deux enfants, une fillette de 7 ans et un garçon qui aura bientôt deux ans.

Brigadier Arno Mavel

Le brigadier Arno Mavel est la plus jeune victime du forcené de Saint-Just (63), qui a ouvert le feu sur les gendarmes. Âgé de seulement 21 ans, il avait été engagé avec ses camarades du Peloton de surveillance et d’intervention de gendarmerie (PSIG) d’Ambert, afin de renforcer les militaires primo-intervenants.

Né à Montpellier, Arno Mavel avait suivi sa formation de gendarme adjoint volontaire agent de police judiciaire adjoint (GAV APJA) à l’école de Montluçon, dans l’Allier. Il avait rejoint le PSIG d’Ambert le 5 juillet 2018, pour sa première affectation. Il venait d’apprendre qu’il était admis au concours d’admission dans le corps des sous-officiers de gendarmerie. Il était célibataire et n’avait pas d’enfant.

Emmanuel Macron leur a rendu hommage.

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