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Déconfinement : à une semaine de la «phase 2», où en sont les différents indicateurs ?

La date du mardi 15 décembre est très attendue notamment des cinémas, qui vont savoir s'ils peuvent ou non rouvrir. [Photo d'illustration / PASCAL GUYOT / AFP].

Le président de la République Emmanuel Macron a fixé au 15 décembre la possibilité d'une levée du confinement instauré à la fin du mois d'octobre. Mais avant de décider d'un éventuel allègement des mesures de restriction, le gouvernement doit s'appuyer sur au moins deux indicateurs-clés. Or, ces données de Santé Publique France (SPF) sont, à huit jours de l'échéance, toujours en demi-teinte et l'exécutif lui-même affiche un certain pessimisme.

Mardi prochain est un jour très attendu. Le 15 décembre est en effet la date retenue par l'exécutif pour - peut-être - lever le confinement et le remplacer par un couvre-feu de 21h à 7h du matin.

Une phase 2 censée s'appliquer jusqu'au 20 janvier prochain, avec toutefois une parenthèse de «libre-circulation», les soirs des 24 et 31 décembre pour les réveillons de Noël et du jour de l'An.

Le seuil des 5.000 nouveaux cas par jour, un mirage ?

Les cinémas, les musées et les théâtres, très touchés par la crise, sont particulièrement dans l'attente. C'est en effet ce jour-là qu'ils sauront s'ils peuvent rouvrir ou non, même si, dans l'affirmative, cela ne pourra se faire que sous conditions sanitaires strictes.

Même chose pour nombre de parents qui attendent de voir si les activités sportives extra-scolaires en salle pourront être réautorisées pour les mineurs. 

Seulement voilà, pour que cela arrive, le gouvernement a fixé à 5.000 le seuil des nouveaux cas positifs quotidiens comme l'un des critères de levée du confinement.

Or, plus de 11.000 nouveaux cas de contamination ont encore été enregistrés ce week-end en vingt-quatre heures, soit plus du double que l'objectif fixé.

Par ailleurs, au cours de la semaine écoulée, le nombre de nouveaux tests positifs quotidiens (tests PCR virologiques et tests antigéniques rapides) a fluctué entre quelque 4.000 et 14.000, la moyenne s’établissant à 10.500 par jour.

Dimanche 6 décembre, le taux de positivité était à 10,7%, inchangé depuis trois jours, après plusieurs semaines de repli. Le taux se situait à quelque 20% il y a un mois.

Un nombre de patients en réanimation plus élevé qu'espéré

Second critère établi par l’exécutif pour mettre fin aux restrictions de déplacement : que le nombre de patients en réanimation soit ramené à une fourchette comprise entre 2.500 et 3.000.

Dimanche, le nombre de patients en réanimation a continué à refluer, à 3.210 contre 3.220 la veille, selon les données de SPF.

Du reste, 101 patients ont été admis au cours des dernières vingt-quatre heures dans ces services qui prennent en charge les patients atteints des formes les plus graves du Covid-19. Ils étaient 125 samedi.

L'exécutif refroidi par les derniers chiffres

Au regard de ces données, dès ce lundi matin, plusieurs infectiologues estimaient pour le moins «compliqués» à atteindre les objectifs fixés par le gouvernement.

Dans la foulée, l'exécutif lui-même s'est montré pessimiste sur la possibilité d'atteindre au 15 décembre l'objectif des 5.000 cas positifs au Covid-19 par jour.

Lors d'une réunion avec les chefs des groupes parlementaires, et suivant des propos rapportés par des participants, le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran ont en effet estimé «qu'on ne sera pas à l'objectif (espéré) au 15 décembre».

Selon le député UDI Jean-Christophe Lagarde, Jean Castex a déclaré qu'il y «aura des décisions à prendre». Selon lui, l'exécutif ne prévoirait néanmoins «pas d'isolement coercitif, qui risquerait de conduire à un évitement des tests».

Quant à la question des tests massifs avant et après les fêtes, Olivier «Véran a fait l'effet douche froide car il n'y a pas les moyens humains», selon le président de l'UDI.

Pour «éviter à tout prix une troisième vague», la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, avait justement demandé, ce lundi également, aux Franciliens de se faire tester «massivement» après les fêtes de fin d’année.

«Il faut éviter l’effet Thanksgiving, ce qui s’est passé aux États-Unis, où tous les Américains sont partis dans leur famille et ils ont déclenché une nouvelle vague de contamination», avait-elle expliqué.

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