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Finistère : un pêcheur écope de 1.500 euros d’amende pour avoir décapité deux phoques

Ainsi, comme les ours dans les Pyrénées, ou les loups dans les Alpes, les phoques sont aujourd'hui sous le joug des exploitants agricoles.[pixabay - Illustration]

Le tribunal de Quimper (Finistère) a condamné, ce jeudi 26 novembre, deux pêcheurs à une amende de 3.000 euros pour avoir décapité deux phoques gris, une espèce protégée, et dont l'une des têtes a été naturalisée. Une peine bien en dessous des réquisitions.

Le premier encourait une peine d'emprisonnement de deux ans et 150.000 euros d'amende, le second une amende de 22.500 euros.

L'affaire remonte à février 2019, lorsqu'une tête de phoque est découverte sur la digue du port de Concarneau. Son corps sera retrouvé quelques jours plus tard. De même, un mois plus tard, une seconde macabre découverte suscite l'indignation. Un second phoque gris est retrouvé mutilé sur la plage de Trégunc. Des faits dénoncés par l'association Sea Shepherd France qui offrira une récompense de 10.000 euros pour toute information pouvant aider les investigations

A l'issue de l'enquête, un matelot, âgé de 37 ans, a reconnu avoir décapité les deux phoques et avoir conservé les têtes pour les naturaliser. «Je suis désolé, je regrette», avait-il dit à la barre, assurant qu'il ne savait pas, à l'époque, que les phoques étaient des espèces protégées. «J'ai voulu garder un souvenir», avait-il expliqué.

Quant à son patron, il avait assuré, contrairement aux dires du matelot, ne pas avoir su que ce dernier avait décapité les deux mammifères à bord de son navire. «J'étais à la passerelle, je n'ai rien vu», avait-il déclaré, expliquant par ailleurs ne pas avoir été au courant du fait qu'il fallait déclarer les pêches accidentelles.

A ce procès, près d'une dizaine d'associations de protection s'étaient portés parties civiles.

Mais derrière ce procès, se pose la question de la présence des phoques dans la région. Depuis plusieurs années, les pêcheurs ne cessent d'exprimer leur colère face aux ravages de cette espèce protégée, proliférant dans leurs eaux. Interrogé par le Télégramme, un fileyeur explique qu'«un phoque est capable de boulotter 50kg de poissons dans le même filet».

Ainsi, comme les ours dans les Pyrénées, ou les loups dans les Alpes, les phoques sont aujourd'hui sous le joug des exploitants agricoles.

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