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Coronavirus : le confinement peut-il durer jusqu'à Noël ?

Les craintes de passer un Noël restreint sont de plus en plus fortes.[Ina FASSBENDER / AFP]

Les fêtes de Noël arrivent dans moins de deux mois. Si habituellement l’heure est déjà à réfléchir aux cadeaux et à penser à l’organisation des repas de réveillon, cette année, Covid-19 oblige, c'est plutôt l’inquiétude qui domine : sera-t-on toujours confiné d’ici au 25 décembre ?

Les premières rumeurs sont apparues lorsque des confrères ont affirmé, dès le lendemain de l’annonce d’un reconfinement, que sa durée de quatre semaines s’allongerait en réalité sur huit à douze semaines. Ce qui, fatalement engloberait la période des fêtes.

Il n’en fallait pas plus pour que de nombreux Français partagent leurs craintes. D’autant que le professeur Delfraissy, président du conseil scientifique, indiquait d’emblée qu’il faudrait en réalité «plus de temps» qu’un mois pour atteindre les 5.000 contaminations par jour (marqueur qui doit permettre l’allègement des mesures). 

Pour lui, «un couvre-feu pourrait se poursuivre pendant le mois de décembre, éventuellement couvrir Noël et le jour de l’an». Les fêtes se dérouleraient alors dans ce contexte, avec des repas et l’ouverture des cadeaux «en petit comité». Mais qu'est-ce que cela signifie ? Seulement les membres de son logement ? Quelques personnes de sa famille proche, sans les cousins et les grands-parents ? Les spéculations et les inquiétudes vont bon train.

Un couvre-feu, moindre mal ?

Elles se sont encore amplifiées depuis ce dimanche matin, avec les propos d’Olivier Véran, ministre de la Santé : Noël «ne sera pas une fête normale», a-t-il affirmé dans le JDD. De même, «il est difficile d’envisager de grandes soirées» pour le passage à la nouvelle année, le 31 décembre, a-t-il ajouté. 

Le ministre a cependant tenté de rassurer, en indiquant que «notre but est que la pression épidémique retombe pour qu'on puisse faire des courses à temps, se préparer dans la joie, pour que soient créées les conditions permettant aux familles de se retrouver».

Cet optimisme forcé n’est pas partagé par l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale). «Il est illusoire de penser qu’un confinement de quatre semaines nous permettra de passer Noël comme si de rien n’était», prévient une spécialiste en modélisation des maladies infectieuses, dans Le Figaro. «La durée du confinement va dépendre de son efficacité, mais il faudra dans tous les cas opter pour un déconfinement prudent : fermeture de certains commerces, mise en place éventuelle d’un couvre-feu».

La chose semble donc être entendue et partagée par tous. S’il est possible qu’un confinement n’existe plus à Noël, il semble cependant inenvisageable qu’il donne lieu cette année aux habituels rassemblements familiaux. Le nombre de couverts que les Français pourront installer sur leur table dépendra donc de l’évolution de l’épidémie, qui sera suivie entre espoir et fatalisme.

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