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Danièle Obono et Charlie Hebdo : l'avocat Richard Malka relance la polémique

«On ne peut pas être en même temps Obono et Charlie Hebdo», a estimé l'avocat de l'hebdomadaire satirique. [GEORGES GOBET / AFP].

Richard Malka, qui défend l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo depuis plus de vingt-cinq ans, a de nouveau chargé Danièle Obono. Invité de RTL Matin, ce lundi 19 octobre, l'avocat a fustigé la présence, la veille, de la députée La France Insoumise (LFI), lors du rassemblement à Paris en hommage à Samuel Paty.

Trois jours après la mort du professeur d'histoire-géographie, décapité vendredi dernier dans les rues de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour avoir montré en classe des caricatures du prophète Mahomet, Richard Malka, a d'abord estimé que la notion «d'islamophobie» est devenue «une arme de destruction massive».

En cause notamment, selon lui, «l'indignation et l'émotion de certains», présents lors du rassemblement tenu la veille place de la République, à Paris, lesquelles lui sont «insupportables».

Pour appuyer son propos, l'avocat a expliqué que «ce sont les mêmes qui ont manifesté le 10 novembre dernier à l'appel du Collectif contre l'islamophobie en France».

«Ce sont les mêmes qui nous insultent d''islamophobes' dès que l'on dénonce le fanatisme religieux. Ce sont les mêmes qui empêchent les gouvernements d'agir depuis vingt ans en les accusant, en les tétanisant», a-t-il insisté.

«On ne peut pas être en même temps Obono et Charlie Hebdo»

Au micro d'Alba Ventura, l'avocat a ensuite nommément visé le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon et la sénatrice Europe écologie-Les Verts (EELV) Esther Benbassa, qui avaient également manifesté le 10 novembre 2019 «contre l'islamophobie» «à côté de personnes qui portaient l'étoile jaune comme si la France était devenue nazie».

«J'ai de la peine pour les vrais militants républicains de ce mouvement. A la recherche de quelques voix, on est passé de la République à l'indigénisme. On ne peut pas être en même temps Obono et Charlie Hebdo», a conclu Richard Malka, visiblement ému et irrité.

Le 11 janvier 2015, soit quatre jours après l'attentat contre Charlie Hebdo, Danièle Obono, qui n'était pas encore députée à l'époque, avait publié une note de blog dans laquelle elle affirmait ne pas avoir «pleuré Charlie».

Dans le détail, celle qui était encore militante associative, indiquait plus précisément avoir pleuré «un peu» les victimes de Charlie Hebdo, mais pas le journal en lui-même, ou son esprit satirique et ses caricatures qu'elle juge «racistes».

Ce lundi, la députée de Paris (17e circonscription) a réagi à la polémique sur le ton de l'ironie.

«Et vive la liberté d'expression ! Enfin, pas pour tout le monde, hein, faut pas déconner non plus», a-t-elle ainsi conclu, sans autre forme d'argumentaire.

Le procès des attentats de Charlie Hebdo, Montrouge et de l'Hyper Cacher se tient quant à lui en ce moment-même à Paris devant la cour d'assises spéciale. Il doit prendre fin le 10 novembre prochain.

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