Depuis mi-juin, un salarié peut dépenser jusqu'à 38 euros par jour (contre 19 auparavant) en chèque déjeuner dans les restaurants, fast-foods, brasseries et autres cafés. Ils sont désormais utilisables les week-ends et les jours fériés.
Un élargissement qui a fait bondir la transaction moyenne de ce type de paiement : avant le confinement, celle-ci était de 14 euros, elle a grimpé à 21 euros selon les chiffres du groupe Edenred, leader du secteur.
Mais cette nouvelle politique a semble-t-elle participé à engendrer une nouvelle dynamique : selon le Figaro, les tickets resto seraient refusés dans de nombreux restaurants en France.
Le journal national ne donne pas de chiffres précis sur le nombre de restaurateurs concernés mais il fait état de leur revendication : pour eux, la commission prélevée à chaque transaction par les sociétés émettrices des tickets resto est en effet jugée excessive. Elle peut aller jusqu'à plus de 5% pour les restaurateurs qui veulent être payés dès 8 jours. Des frais qui sont bien plus élevés que lors des paiements de carte bancaire.
«On ne veut pas être les seuls qui paient pour ce système. C'est un avantage social financé par les restaurateurs directement pour les groupes qui sont derrière. Certes on perd des clients en refusant les titres-restaurants, mais quand on leur explique pourquoi, ils comprennent», s'est confié un restaurateur lyonnais.
Les fédérations de restaurateurs, eux, relativisent, à l'image d'Alain Fontaine, président de l’Association des Maîtres-Restaurateurs. «Certes les commissions écrasent un peu nos marges, mais les gens viennent chez nous plutôt que de dépenser leur argent ailleurs».