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Un système novateur de dépollution de l'air testé dans une école francilienne

L'expérimentation doit durer un an, et pourra être étendue à d'autres cours d'école. L'expérimentation doit durer un an, et pourra être étendue à d'autres cours d'école.[© Région Ile-de-France]

Une machine de traitement de l'air – baptisée «Combin'Air» – a été inaugurée dans la cour de l'école primaire Victor Hugo de Poissy, dans les Yvelines, lundi 7 septembre. L'objectif de ce dispositif novateur est «d'améliorer la qualité de l'air» respiré par les enfants.

Développé par Suez, «ce système inédit en France» – comme le qualifie Karl Olive, le maire de Poissy – permet de créer une «bulle d'air pur» autour de lui. Pour cela, il va traiter plusieurs des polluants les plus courants en région parisienne, tels que le dioxyde d'azote (NO2) ou encore les particules fines (PM 10 et PM 2.5).

Concrètement, le «Combin'Air» est un purificateur de 5 mètres de long sur 3 mètres de haut, qui capte l'air à hauteur d'enfant, là où il est le plus pollué. Puis, il le traite et le rejette purifié. «On ne pourra pas mettre une ville sous cloche, par contre, nous pourrons créer une bulle d'air pur dans des lieux particulièrement sensibles où la pollution stagne», Jérôme Arnaudis, le directeur du Pôle Air de Suez.

Des technologies de pointe

Plusieurs technologies de pointe ont été développées, pour capter les particules fines d'un côté et le dioxyde d'azote de l'autre. «Un filtre comme celui-ci capte l’équivalent d'une journée d'émissions de 500 véhicules», selon Jérôme Arnaudis.

D'un côté, les particules fines sont captées par un très faible courant électrique, qui agit tel un aimant, et s'accrochent sur des plaques collectrices. De l'autre, le dioxyde d'azote et les composés organiques volatils (peinture, solvants...) sont captés grâce à des charbons actifs, puis transférés à des micro-algues.

Les micro-algues vont ensuite «ingérer» cette pollution captée, fabriquer de l'oxygène et grossir. Elles seront finalement évacuées par le réseau d'assainissement et transformées en biométhane via la station d'épuration. Le principe : «Traiter l'air où on en a le plus besoin et transformer cette pollution en énergie verte».

Bénéfique pour les plus fragiles, cette installation doit être expérimentée dans cette cour d'école pendant un an. Une durée qui permettra de tester son efficacité au fil des saisons, et des pics de pollution que peut connaître la région. A terme, ce système pourra être installé dans «d'autres crèches et écoles franciliennes», si celles-ci se montrent intéressées, a indiqué Valérie Pécresse, la présidente de la région Ile-de-France.

Et pour ne pas perturber les enfants et afin d'intégrer parfaitement ce système de traitement de l'air dans la cour de l'école, un habillage a été imaginé par l'artiste français Zdey. Cette oeuvre inédite de street-art a ainsi été réalisée directement sur le site, afin, selon la région, «que les enfants s'approprient cet espace d'air pur et en fassent leur terrain de jeu».

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