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Un videur renverse un homme armé d'un fusil et d'un sabre qui se dirigeait vers une église

Le parquet de Bobigny n'a rien trouvé laissant penser à une radicalisation du forcené. Le parquet de Bobigny n'a rien trouvé laissant penser à une radicalisation du forcené. [Loic VENANCE / AFP]

Il a sans doute évité un carnage. Un automobiliste a renversé, dimanche matin, un homme qui se dirigeait vers une église du Blanc-Mesnil (Seine-saint-Denis) armé d’un fusil-mitrailleur chargé et d'un sabre.

«J'ai eu l'avantage d'arriver dans son dos, ça m'a permis aussi de ne pas avoir besoin accélérer trop fort», a confié au Parisien le héros de 38 ans, dont l’identité n’a pas été révélée.

Vers 7 heures du matin, le videur venait de fermer la discothèque, qui avait accueilli un anniversaire, quand il a percuté un homme armé qui se dirigeait vers l’édifice religieux en criant «Allahou akbar», a précisé le quotidien francilien.

Le parquet de Bobigny a confirmé que le forcené était équipé d’un sabre et d’un fusil-mitrailleur. Âgé de 32 ans, il était fortement alcoolisé au moment des faits (1 gramme par litre d’air expiré) et a été placé en garde à vue pour violences volontaires avec arme, menaces avec arme, détention, port et transport d'arme.

A son domicile, situé à Villemomble (Seine-saint-Denis), les enquêteurs ont retrouvé deux autres fusils mitrailleurs.

«c'était clair qu'il allait commettre un attentat»

Pour le moment, l’enquête n’a pas été transmise au parquet antiterroriste, a précisé Le Parisien. «Il a certes crié Allahou akbar, mais n'a aucun antécédent judiciaire inquiétant et on n'a rien trouvé d'autre pour l'instant pouvant laisser penser à une radicalisation, a précisé le parquet de Bobigny. Il était néanmoins très dangereux.»

Vers 3 heures du matin, l’homme armé avait déjà menacé des invités de la soirée d’anniversaire avec un sabre. En tenue militaire et avec un masque de paintball, il s'était de nouveau manifesté vers 7 heures en prenant cette fois la direction de l’église. «Il était déterminé et c'est là que je vois qu'il sort son fusil qu'il tient dans une main.»

Pour le videur, «c'était clair qu'il allait commettre un attentat». «J'ai un réflexe de sécurité en pensant aux familles de l'église. Je démarre et je le percute dans le dos. Il tombe de son engin. Se relève, se retourne, met des coups de sabre sur mon capot. Et commence à pointer son fusil. J'ai eu très peur», a-t-il confié au média francilien.

Le physionomiste a ensuite de nouveau percuté le forcené qui est passé sous sa voiture : «j'ai reculé rapidement et je suis sorti pour le désarmer, c'était dangereux, il aurait pu me tirer dessus, mais si j'attendais qu'il reprenne ses esprits c'est sûr qu'il m'aurait allumé ensuite». Il a alors mis un coup de pied dans le fusil pour le désarmer et deux «grandes baffes».

Des responsables de l’église ont assisté à la scène et sont venus assister le videur pour immobiliser le forcené qui a été placé en garde à vue. Un examen psychiatrique de l’individu est prévu selon Le Figaro.

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