En direct
A suivre

Convention climat : Voici les 3 propositions non retenues par Emmanuel Macron

Emmanuel Macron s'est octroyé trois jokers. [CHRISTIAN HARTMANN / POOL / AFP]

Emmanuel Macron a reçu hier à l'Elysée les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat. Il leur a annoncé que toutes leurs propositions seraient retenues, sauf trois.

Au total, 146 propositions faite lors de cette assemblée, qui s'est réunie durant plusieurs mois pour évoquer les mesures à prendre pour lutter contre le réchauffement climatique ont été «validées» par le président. Parmi elles, le principe d'un moratoire sur les nouvelles zones commerciales dans la périphérie des villes, ou encore celui de mesures d'aides pour la rénovation des batiments. Il s'est d'ailleurs dit ouvert à la possibilité d'organiser un référendum sur ces questions.

En revanche, trois propositions ont été mises de côté par le chef de l'Etat. Voici lesquelles : 

Une taxe de 4% sur les dividendes

Le chef de l'Etat a estimé que cette taxe de 4% sur les dividendes distribués (au-delà de 10 millions d'euros), destinée à financer la transition verte de l'appareil productif, risquerait de «décourager l'investissement». «Je ne dis pas qu'il ne faut pas réorienter une partie des investissements vers des investissements plus verts, mais mettre sur tous les investissements une taxe, c'est réduire notre chance d'attirer l'investissement supplémentaire», a-t-il souligné, estimant que «le secteur privé a aussi son rôle à jouer» dans la lutte climatique.

La limite à 110 km/h sur autoroute

C'était une des propositions les plus remarquées. Selon Emmanuel Macron, le débat sur la limitation à 110 km/h sur autoroutes doit être «reporté». Pour justifier son choix, il a expliqué que «la transition écologique ne doit pas se faire au détriment des communes, des régions les plus enclavées». Il a également assuré vouloir éviter que les travaux de la convention ne «s'abîment dans une polémique».

Malgré certains avantages non négligeables, cette proposition a en effet été très critiquée. Selon un sondage récent, 69% des Français seraient d'ailleurs contre cette limitation.

L'inscription de l'urgence climatique dans le préambule de la Constitution

Les membres de la Convention citoyenne avaient souhaité ajouter au préambule de la Constitution, un passage appuyant l'importance de la cause environnementale. Après la proclamation de l’attachement aux Droits de l’homme et aux principes de la souveraineté nationale, ils proposaient la phrase suivante : «La conciliation des droits, libertés et principes qui en résultent ne saurait compromettre la préservation de l’environnement, patrimoine commun de l’Humanité.»

Pour Emmanuel Macron, cela placerait «un droit de la nature au-dessus des droits humains», ce qui serait «contraire à notre texte constitutionnel et à l'esprit de nos valeurs». En revanche, le président s'est dit favorable à la réécriture de l'article 1er de la Constitution, comme le souhaitait également la Convention climat, afin d'y introduire la notion de biodiversité, et d'environnement.

Retrouvez toute l'actualité sur le réchauffement climatique ICI

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités