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Arrestation polémique d’une infirmière : que sait-on de l’affaire ?

L'infirmière a été placée en garde à vue. [Capture Twitter]

Les images de l’interpellation musclée d’une infirmière mardi à Paris lors du rassemblement des soignants, abondamment relayées sur les réseaux sociaux, suscitent une vive polémique. Que sait-on de l’affaire ?

Plusieurs vidéos montrent les différentes étapes de l’arrestation de la soignante. On y voit la femme portant une blouse blanche être tirée puis mise à l’écart des échauffourées.

Encadrée par de nombreux membres des forces de l’ordre, l’infirmière, au sol, dit qu’elle fait de l’asthme et demande sa Ventoline, en vain. «Je veux ma ventoline», crie-t-elle à plusieurs reprises tandis que les policiers lui passent les menottes. «Fallait y réfléchir avant», peut-on même entendre d’un des agents.

La manifestante, visiblement blessée au front, sera ensuite emmenée par les policiers pour être conduite au commissariat du VIIe arrondissement. «Je m’appelle Farida», crie l’infirmière en chemin, avant d’être empêchée de parler par l’un des agents qui l’encadrent.

Sur Twitter une jeune femme, Imen Mellaz, se présentant comme sa fille, indique que Farida «a 50 ans, a bossé pendant 3 mois entre 12 et 14 heures par jour. A eu le covid. Aujourd’hui, elle manifestait pour qu’on revalorise son salaire, qu’on reconnaisse son travail. Elle est asthmatique». «Rien ne justifie de toute façon une telle interpellation. Pas quand on est désarmée, pas en blouse, pas quand on fait 1m55, pas face à autant de robocop», écrit-elle également.

Les vidéos, largement partagées sur Twitter, ont suscité une vague d’indignation. Tant et si bien que le hashtag #LiberezFarida était en tête des tendances. Il a notamment été repris par des personnalités politiques de la France Insoumise. Trois députés LFI, Eric Coquerel, Danièle Obono et Mathilde Panot se sont d'ailleurs rendus dans la soirée au commissariat, où se tenait un rassemblement en soutien à l’infirmière.

Farida a été placée en garde à vue pour «outrage et jet de projectiles sur les forces de l’ordre». Libérée ce mercredi dans l'après-midi, elle a été convoquée le 25 septembre prochain au tribunal correctionnel pour «outrages sur personne dépositaire de l’autorité de publique, rébellion et violences sur personne dépositaire de l’autorité publique sans ITT.

Des vidéos, également relayées sur Twitter, la montrait quelques minutes avant son interpellation, jetant des projectiles en direction des forces de l’ordre et leur faisant un doigt d’honneur. L’un des policiers visés devait déposer plainte ce mercredi matin.

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