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Violences sexuelles : le président de la Fédération française d'équitation mis en cause

Un professeur d'équitation a travaillé pour la Fédération française d'équitation, malgré deux condamnations pour des faits de pédocriminalité.[MYCHELE DANIAU / AFP]

L'omerta se brise dans le milieu équestre, après une enquête publiée par Mediapart le 23 mai, où plusieurs victimes témoignent. Un enseignant d'un centre équestre de Suresnes, condamné pour des faits de pédocriminalité, a continué à travailler dans un centre équestre appartenant à Serge Lecomte, le président de la Fédération française d'équitation.

Le professeur d'équitation, Loïc Caudal, a travaillé jusqu'en avril 2014 dans le club équestre de Suresnes, malgré une condamnation en 2013 pour «atteinte sexuelle sur mineure», et une peine de 15 jours de prison avec sursis, rapporte Mediapart.

L'homme a ensuite été licencié pour des «disputes répétées» avec son ex-compagne, en présence des clients. Mais en 2014, il a été embauché par la Fédération française d'équitation, gérée par Serge Lecomte. Il a continué à y travailler jusqu'en 2019, malgré une condamnation en 2017 pour «agression sexuelle sur trois mineures», pour laquelle il a écopé d'un an de prison avec sursis.

Chauffeur de camions publicitaires, il était en charge de différentes missions logistiques telles que la signalétique sur le circuit du Grand Tour national. Dans ce cadre, il se retrouvait en contact avec des enfants, malgré son interdiction de s'approcher de mineurs.

LE PRESIDENT DE LA FEDERATION ACCUSE D'AVOIR FERME LES YEUX

Les révélations mettent en cause la responsabilité du président de la Fédération d'équitation, Serge Lecomte, qui s'est défendu dans Médiapart : «Attendez, j’ai d’autres chats à fouetter que d’appeler l’avocat, d’appeler le juge, je l’ai licencié, c’est fini ! En plus, vous savez très bien que je gère plusieurs clubs et que je ne suis pas en permanence à Suresnes». La ministre des Sports Roxana Maracineanu l'a convoqué au ministère le 4 juin pour s'expliquer. Elle a demandé à ses services de lui «fournir tous les éléments connus sur cette affaire», rapporte l'Equipe.

Le 8 février, le président de la Fédération française du patinage Didier Gailhaguet, a démissionné de ses fonctions après des révélations de violences sexuelles dans le milieu du patinage.

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