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Porte-avions Charles de Gaulle : comment le coronavirus a-t-il pu se trouver à bord ?

Le bateau était en mission depuis le 21 janvier et avait passé plusieurs semaines en Méditerranée.[Fred TANNEAU / AFP]

Le porte-avions nucléaire français Charles-de-Gaulle, sur lequel 50 marins ont été officiellement testés positifs au coronavirus, arrivera dimanche à Toulon. Une enquête est menée pour lever le voile sur l’origine de la contamination sur le bâtiment de guerre.

Pour la diriger, des médecins ont été dépêchés sur le porte-avions. Le groupe est composé de deux épidémiologistes et d’un expert en biosécurité, a rapporté le Parisien. Un quatrième professionnel de la santé était présent à bord afin de réaliser des tests de contamination.

Car la présence du nouveau coronavirus sur le navire intrigue. En effet, il n'a pas été en contact avec un élément extérieur depuis une escale à Brest le 15 mars. Il s'est donc passé trois semaines entre celle-ci et l'apparition des premiers cas, au-delà de la quatorzaine habituellement retenue pour prévenir la contagion.

Il est donc possible qu’un ou plusieurs marins aient été contaminés, sans développer de symptômes, à l’occasion de cette étape bretonne. Par la suite, ils seraient entrés en contact avec d’autres militaires jusqu’à la mise en quarantaine de cas suspects.

Un temps d'incubation plus long ?

Le Parisien a quant à lui deux autres hypothèses. Celle d’un marin contaminé et symptomatique mais ayant développé des signes de la maladie bien après la période d’incubation généralement divulgué, de 6 à 14 jours. La seconde est une contamination, par le biais de matériel infecté, lors des ravitaillements du navire même si les deux équipages ne sont pas censés entrer en contact.

Vendredi, le porte-parole de la Marine nationale Eric Lavault avait relevé que les mesures de précaution applicables à l'époque à l'ensemble du pays avaient été respectées sur le navire. «Je n'identifie aucune erreur d'appréciation».

Le bateau était en mission depuis le 21 janvier et avait passé plusieurs semaines en Méditerranée dans le cadre de l'opération Chammal, volet français de l'opération internationale Inherent Resolve en Irak et en Syrie.

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