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Coronavirus: les secours déconseillent les sorties en montagne

Les secours demandent d'éviter les loisirs en montagne pour éviter les blessures. Les secours demandent d'éviter les loisirs en montagne pour éviter les blessures.

«Soyons citoyens, différons nos loisirs!»: les services de secours en montagne ont vivement déconseillé les sorties dans les massifs pour ne pas risquer de surcharger les urgences des hôpitaux.

Les Pelotons de gendarmerie de haute montagne (PGHM) et les CRS affectés aux secours ont posté lundi des messages sur les réseaux sociaux.

«L'idée est de limiter vraiment les urgences médicales. Quand on va chercher quelqu'un en montagne, souvent on le dépose à l'hôpital et il va occuper un lit», a déclaré à l'AFP David PetitJean, commandant la CRS Alpes (Grenoble, Albertville, Briançon et Nice).

Et «ce week-end, l'activité a été classique, on n'a pas senti de baisse», a relevé M. Petitjean. «Que chacun fasse son geste citoyen pour éviter d'engorger les hôpitaux, de les encombrer avec des montagnards!»

«Chaque minute qui sera consacrée par les équipes médicales à un secours en montagne pourrait être retranchée à la prise en charge de l'épidémie Covid-19 en cours, et donc, in fine, très probablement au détriment d'un autre patient», a renchérit le PGHM de Chamonix Mont-Blanc.

«si vous limitez vos sorties, vous limitez le risque d'accident»

«A partir de maintenant, chaque secours est potentiellement un secours de trop pour les services hospitaliers», a insisté le PGHM chamoniard, relayant le «message des médecins urgentistes qui sollicitent la responsabilité de chacun».

La fermeture des stations de ski et des universités combinées aux conditions printanières risquent d'engendrer un report vers la pratique «du ski de randonnée, de la raquette, du parapente, du VTT et de la randonnée pédestre», a estimé Patrick Poirot, commandant le PGHM de l'Isère.

«Nos recommandations sont de bon sens: si vous limitez vos sorties, vous limitez le risque d'accident», a expliqué M. Poirot.

Cet appel au civisme peut paraître contre-intuitif de prime abord, «on peut se dire qu'en montagne on est tranquille et à l'abri des contaminations et de contaminer, mais on n'est pas à l'abri d'un accident», a insisté le secouriste.

Certes, «on ne peut pas interdire la montagne mais demander aux gens d'éviter de pratiquer une activité sportive à risque, de se blesser», a conclu David Petitjean, rappelant que «50% des interventions de secours concernent des randonneurs».

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