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En cinq ans, le terrorisme islamiste a tué 250 personnes en France

Avec cinq attaques mortelles, 2015 avait été une année noire pour la France concernant le terrorisme islamiste.[MATTHIEU ALEXANDRE / AFP]

Il y a cinq ans, le 7 janvier 2015, les locaux parisiens du journal Charlie Hebdo étaient attaquées par les frères Kouachi. Dix personnes y étaient assassinées au cri de «Allah akbar». Le point de départ d’une longue série d’attentats revendiqués ou attribués à la mouvance islamiste, ayant depuis tué 250 personnes en France.

2015

7 au 9 janvier : les frères Chérif et Saïd K. tuent 12 personnes, le 7, au siège de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris. Après deux jours de cavale, les deux islamistes radicaux, qui se réclament d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa), sont abattus.

8 et 9 janvier : Amedy C. tue une policière à Montrouge (Hauts-de-Seine). Le lendemain, le délinquant radicalisé qui se revendique de Daesh tue quatre otages, tous juifs, dans un supermarché Hypercasher de l'est parisien. Il est abattu dans l'assaut.

19 avril : Sid A.G., un étudiant algérien fiché S et en possession d'armes de guerre, est arrêté à Paris alors qu'il projetait d'attaquer une église de Villejuif. Il est soupçonné d'avoir tué une femme après une rencontre imprévue qui aurait contrecarré ses plans.

26 juin : Hervé Cornara est tué puis décapité par l’un de ses employés, Yassin S., à Chassieu (Rhône). Ce dernier tente ensuite de faire exploser l'usine de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) en précipitant son fourgon contre des bouteilles de gaz. Il est arrêté.

13 novembre : la France est frappée par les pires attentats de son histoire. Neuf jihadistes font 130 morts et plus de 350 blessés à Paris, dans la salle de concert du Bataclan (90 morts), aux terrasses de bars et restaurants (39 morts) et près du Stade de France (un mort). Daesh revendique les attaques.

2016

13 juin : un policier de Magnanville (Yvelines) et sa compagne sont assassinés chez eux par un jihadiste de 25 ans, Larossi A., qui est abattu. Il avait revendiqué son action au nom de Daesh.

14 juillet : à Nice, un Tunisien de 31 ans, Mohamed L-B., fonce dans la foule au volant d'un camion quelques instants après le feu d'artifice, tuant 86 personnes et en blessant plus de 400. Il est tué par la police. L'attaque est revendiquée par Daesh.

26 juillet : Jacques Hamel, un prêtre de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), est égorgé dans son église par deux jihadistes, Abdel Malik P. et Adel K., qui sont abattus. L'assassinat est revendiqué par Daesh.

2017

20 avril : à Paris, un policier, Xavier Jugelé, est tué par balle et deux autres sont blessés sur les Champs-Élysées par un repris de justice de 39 ans, Karim C. Il est ensuite abattu et Daesh revendique l'attentat.

1er octobre : un Tunisien de 29 ans, Ahmed H., tue deux jeunes femmes sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille en criant «Allah Akbar», avant d'être abattu. L'attentat est revendiqué par Daesh.

2018

23 mars : un Français d'origine marocaine de 25 ans, Radouane L., vole une voiture à Carcassonne en tuant le passager et blessant grièvement le conducteur. Il pénètre ensuite dans un supermarché de Trèbes, revendique être un soldat de Daesh et tue deux personnes. L'officier de gendarmerie Arnaud Beltrame, qui s'est offert comme otage à la place d'une femme, est mortellement blessé à la gorge. Le jihadiste est abattu.

11 décembre : Chérif C., un homme de 29 ans fiché S pour sa radicalisation islamiste, ouvre le feu sur des passants au cœur du marché de Noël de Strasbourg, puis en attaque d'autres à coups de couteau : cinq morts, onze blessés. L'assaillant est abattu après deux jours de traque. Peu après l'annonce de sa mort, il est adoubé «soldat de Daesh» par son agence de propagande.

2019

Aucune personne n’est morte suite à une attaque islamiste en 2019. Deux surveillants de prison de Condé-sur-Sarthe ont été poignardés par un détenu radicalisé, le 5 mars. Concernant le meurtre au couteau de quatre fonctionnaires à la préfecture de police de Paris, le 3 octobre, par un homme converti à l’islam, si le parquet antiterroriste s’est bien saisi de l’affaire, l’enquête n’a pas encore déterminée ses motivations.

2020

Comme pour l’attaque de la préfecture de police de Paris, l’assassinat au couteau d’une personne par un homme ayant crié «Allah akbar» à Villejuif, le 3 janvier, a été pris en charge par le parquet antiterroriste mais les conclusions de l’enquête ne sont pas encore connues.

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