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Comprendre et savoir expliquer le cannabis thérapeutique en 250 mots

Un plant de cannabis à usage médicinal en Israël, le 9 mars 2016. [© JACK GUEZ / AFP]

L'Assemblée nationale a donné son feu vert, vendredi dernier, à une expérimentation en France du cannabis à usage médical pendant deux ans. Quelque «3.000 patients» seront concernés par l'essai, qui pourrait débuter «au cours du premier semestre 2020», selon le gouvernement. Voici les clés pour tout comprendre à ce sujet inflammable.

De quoi parle-t-on ?

Utilisé depuis l'Antiquité pour ses vertus thérapeutiques, le cannabis permet de soulager des douleurs qui ne sont pas calmées par les antalgiques traditionnels. C'est le cas avec la sclérose en plaques, l'épilepsie, la sciatique, les effets secondaires de la chimiothérapie, voire certaines maladies neurodégénératives comme l'Alzheimer ou Parkinson. Il peut également remplacer les opiacés (morphine, codéine...) susceptibles de rendre dépendant ou malade.

Pas question toutefois de prescrire de «joint sur ordonnance» : le produit ne pourra qu'être inhalé (huile, fleurs...) ou ingéré (tisane, gouttes...).

Pourquoi cela fait-il débat ?

Les partisans estiment qu'en plus de faire rentrer dans le cadre de la loi des milliers de consommateurs, le chanvre médical renflouera les caisses de l'Etat d'environ 5 milliards d'euros par an grâce aux recettes fiscales, aux emplois créés et aux économies réalisées sur le volet répressif.

Selon ses opposants, non seulement il présente des risques pour la santé (problèmes cardiaques, diminution des réflexes, accoutumance...), mais il est également la porte ouverte aux drogues dures.

Et ailleurs ?

En matière de cannabis médicinal, la France accuse aujourd'hui un retard par rapport à d'autres pays. Dans l'UE, 21 pays sur 28 l'autorisent sous conditions, des Pays-Bas pionniers en 2003 au Royaume-Uni en 2018, en passant par l'Italie, l'Allemagne, ou encore la République tchèque.

Mais l’Europe n’est pas la seule à avoir un train d’avance. Sur les autres continents, une petite quinzaine de pays – plusieurs Etats américains, le Canada, le Chili, l’Argentine, Israël, la Thaïlande, le Lesotho, ou encore l’Australie – ont ainsi franchi le pas du chanvre médical ces dernières décennies.

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