Les autorités sanitaires ont appelé à la vigilance après le signalement de deux cas autochtones de virus Zika dans le Var.
On parle de cas autochtones lorsque la personne a contracté le virus sur le territoire national et non à l’étranger. Selon la Direction générale de la santé (DGS), il pourrait s’agir de la «première transmission autochtone par le moustique-tigre» en Europe.
Infections à Hyères
Les deux cas ont été signalés dans un même quartier de Hyères en ce mois d’octobre. «C’est ce que l’on appelle un ‘foyer localisé’ de circulation du virus», a expliqué l’Agence régionale de santé (ARS) Paca dans un communiqué. Ces deux personnes, qui avaient contracté le virus Zika après une piqure de moustique-tigre, sont aujourd’hui guéries, a-t-elle également précisé.
«Les investigations se poursuivent pour détecter d’éventuels autres cas et éviter la propagation de la maladie», a ajouté de son côté la Direction générale de la Santé.
La maladie se transmet de personne à personne après une piqure de moustique-tigre porteur du virus Zika, rappelle l’ARS, évoquant également une transmission par voie sexuelle possible.
Dans la majorité des cas, les personnes atteintes ne présentent aucun symptôme. Lorsqu’il y en a, ces derniers ressemblent à un état grippal, se caractérisant par des maux de tête, des courbatures, une fièvre peu élevée, ou encore une éruption cutanée. Des conjonctivites ou des douleurs derrière les yeux sont également possibles. La maladie guérit généralement en deux à sept jours.
Dans certains cas toutefois, le virus peut provoquer une complication neurologique, le syndrome de Guillain-Barré. En outre, lorsqu’il est contracté pendant une grossesse, le virus peut être transmis au fœtus et provoquer, dans certains cas, des anomalies congénitales.