La privatisation de la Française des jeux (FDJ) pourrait marquer la fin du monopole des casinos sur les machines à sous.
«Ce projet met en danger nos entreprises, a regretté auprès du Parisien Romain Tranchant, directeur général du groupe Tranchant. Et il se prépare avec la complicité de Bercy». Selon le média francilien, les machines à sous représentent 90% des recettes des principaux groupes de casinos comme Barrière, Partouche, Joa et Tranchant, d’où leur inquiétude.
La grogne de ces grands groupes remonte au conseil des ministres du 2 octobre dernier où une ordonnance sur la régulation des jeux a été présentée. Selon eux, Bercy aurait autorisé la FDJ à déployer ses propres machines à sous dans le but de mieux vendre la société de jeux.
L'Etat espère un milliard d'euros de la vente de ses parts
L'Etat, qui possède actuellement 72% de la FDJ, espère recevoir un milliard d'euros pour ses parts. Il resterait toutefois actionnaire à hauteur de 20%.
Pour le député de Génération.s de la Loire, Régie Juanico, «les casinos se font peur tout seuls». «La loi a posé tous les verrous pour empêcher que la FDJ ne profite pas de la privatisation pour aller vers des jeux plus addictifs et donc plus rentables, a-t-il assuré dans le Parisien. Ce qui aurait pu, c’est vrai, être une tentation».