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Jacques Chirac, un amoureux des arts premiers

Grand amateur du terroir français, à l'image de ses visites au Salon de l’Agriculture, Jacques Chirac n’en demeurait pas moins un fin connaisseur des arts premiers. Une passion longtemps méconnue des Français.

Un homme complexe, aux multiples facettes. L’ancien chef de l’Etat, qui rêvait, plus jeune, de devenir archéologue, s’est longtemps interdit de dévoiler sa passion pour les civilisations lointaines et son amour pour l’espèce humaine au sens large.

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Seuls ses proches connaissaient son intérêt sans borne pour les costumes de tribus d’Océanie, les populations africaines, les rites précolombiens ou les traditions asiatiques ancestrales comme le sumo.

Derrière l’homme de pouvoir, se cachait un être sensible, pudique et érudit, qui pouvait passer des heures à lire des ouvrages sur la culture… et plus particulièrement sur les arts premiers.

Instigateur du musée du Quai-Branly

En mai 1995, alors qu'il exerçait encore les plus hautes fonctions de l'Etat, Jacques Chirac exprimait déjà son souhait de créer un lieu entièrement dédié aux arts premiers.

Onze ans plus tard, son rêve devenait réalité puisque le 20 juin 2006, l'homme, accompagné notamment du secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, de la prix Nobel de la paix guatémaltèque, Rigoberta Menchu et de l’ethnologue Claude Lévi-Strauss, inaugurait le musée du quai Branly, sur les bords de Seine.

Pour son plus grand plaisir, Jacques Chirac s'improvisa guide pour ses hôtes, révélant ainsi aux Français l'étendue de ses connaissances.

Son nom donné à l'une des oeuvres de sa vie

Pour les dix ans du musée conçu par l’architecte français Jean Nouvel et devenu musée du quai Branly-Jacques Chirac, une grande exposition, baptisée «Jacques Chirac ou le dialogue des cultures», est consacrée, jusqu'au 9 octobre 2016, à l'ancien Président et à son lien indéfectible avec les arts premiers.

L'ex-chef de l'Etat compte parmi l’une des rares personnalités françaises à avoir vu, de son vivant, un bâtiment public (re)baptisé de son nom. François Mitterrand était déjà mort quand son nom fut donné à la Bibliothèque Nationale, à Paris. Idem pour Georges Pompidou et le centre culturel des Halles.

Le 12 juillet 2016, il profita de la fermeture hebdomadaire de l'établissement pour se rendre à cette exposition. Emu, «très curieux et attentif», selon une porte-parole du musée, Jacques Chirac visita toutes les sections de l'exposition et foula une dernière fois le lieu qu'il affectionnait tant.

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