Alors que le scrutin du 26 mai approche à grand pas, la Représentation en France de la Commission européenne vient de lancer un site afin de contrer et déconstruire les fausses informations qui circulent sur l'Europe.
La mission des «décodeurs de l'Europe», c'est son nom, est donc informer au mieux les citoyens, afin qu'ils expriment leur vote en toute connaissance de cause.
Et s'il ne se mêle pas de politique à proprement parlé, ce n'est pas le rôle de la Commission européenne, indépendante, il permet néanmoins de rétablir l'équilibre entre le factuel et la désinformation dans plusieurs autres sujets du quotidien des Européens et qui, détournés en Fake News, viennent polluer le débat public.
Grâce «aux décodeurs de l'Europe», tout un chacun peut ainsi, chiffres et sources à l'appui, vérifier que, non, l'Europe ne décide pas de la taille des étiquettes des soutiens gorge - une fausse information qui a beaucoup circulé sur la Toile - et que bien sûr elle ne veut pas, non plus, interdire les frites en Belgique.
Les Décodeurs de l’Europe, lancés par la Représentation en France de la Commission européenne depuis fin 2016, visent à apporter des réponses aux questions, #IdéesReçues ou #mythes sur l’#Europe https://t.co/7ew0o8tsWH#DecodeursUE #désinformation #infox@UEFrance @IJegouzo pic.twitter.com/wu3a2nc0J1
— éduscol EMI (@eduscol_EMI) 4 avril 2019
Des données sourcées et chiffrées
Des fausses informations, parfois amusantes, souvent absurdes, qui isolées peuvent sembler sans conséquences mais qui, une fois mises bout à bout, alimente un certain discours aux relents europhobe en plus d'être totalement infondées.
Autre légende, plus sérieuse, colportée sur l'Europe, est celle selon laquelle Bruxelles coûterait «trop cher» aux Français, sans que ceux-ci n'en retirent aucun bénéfice. Faux, rétorquent «Les décodeurs» qui consacrent tout à un chapitre à ce sujet.
On peut ainsi y lire que, certes si la France contribue à hauteur de 19 milliards d’euros par an au budget européen, et n’en reçoit que 13 ou 14, soit un différentiel de 6,5 milliards, elle en tire bien d'autres avantages comme Erasmus, Galileo ou le GPS européen pour en nommer seulement quelques-uns.
Sans compter la possibilité pour les entreprises et les citoyens de l'Hexagone de travailler ou de s’installer partout dans l’Union etc. Autant d'arguments étayés, bien sûr, là encore, par des chiffres et des données provenant de rapports et publications les plus officiels qui soient.