Affaire Fiona : le procès repoussé à cause... d'un apéro ?

Le procès en appel de l'affaire Fiona a débuté le 29 janvier aux assises de Haute-Loire, mais il pourrait être renvoyé après un apéritif entre le président de la cour et les parties civiles.

La rumeur de cet apéritif a déjà retardé l'audience de vendredi après-midi d'après France 3 Auvergne Rhône-Alpes, avant que le président Etienne Fradin ne s'explique. «Cette information est en partie erronée, puisque j'étais aussi en compagnie des avocats de la défense» a-t-il déclaré.

Cependant, la défense a contredit cette version des faits, et Gilles-Jean Portejoie, l'un des avocats de Cécile Bourgeon, la mère de Fiona, a dénoncé «l'apparence de l'impartialité» sur Franceinfo. Cet apéritif pourrait en effet laisser croire que le président, qui se doit d'être impartial, privilégie une partie.

Le rendez-vous privé pourrait entraîner une demande de renvoi du procès, voire de récusation du président de la cour.

L'absence de la mère au procès

Le procès pourrait également être renvoyé à cause de l'absence de l'accusée Cécile Bourgeon. A bouts de nerfs, au bord du malaise jeudi 1er février, «elle ne peut pas et ne veut pas [se présenter]», a déclaré Me Renaud Portejoie.

On saura lundi si une demande de renvoi a été déposée, et si le verdict initialement prévu le 9 février, sera repoussé.

L'affaire est au tribunal depuis cinq ans. En première instance, Berkane Makhlouf (ex-compagnon de la mère de Fiona) avait écopé de 20 ans de réclusion pour avoir porté des coups fatals à l'enfant, sans intention de la tuer, et Cécile Bourgeon cinq ans de prison pour avoir fait croire à un enlèvement pendant les premiers mois.