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La France a créé 44.500 emplois salariés au 3e trimestre

Dans une agence Pôle emploi, à Lyon, le 4 août 2017 [ROMAIN LAFABREGUE / AFP/Archives] L'embellie est notamment liée à «l'amélioration de la situation du marché du travail». [ROMAIN LAFABREGUE / AFP/Archives]

La France a enregistré un douzième trimestre consécutif de créations nettes d'emplois salariés, avec 44.500 nouveaux postes (+0,2%) au 3e trimestre, a annoncé mardi l'Insee, qui observe, dans le détail, 49.900 créations dans le privé (+0,3%) et 5.400 destructions dans le public (-0,1%).

Ce chiffre marque toutefois un ralentissement de la progression de l'indicateur, qui avait comptabilisé plus de 50.000 créations nettes d'emplois privés lors des sept trimestres précédents.

En un an, la France a créé 269.100 emplois salariés (+1,1%), pour atteindre un record de 25,04 millions de postes. Pour le seul 3e trimestre, les services marchands (+36.400, +0,3%), l'intérim (+10.900, +1,5%), la construction (+1.700, +0,1%) et l'agriculture (+700, +0,2%) ont vu croître leurs effectifs. L'industrie (-2.800, -0,1%) et les services non marchands (-2.400, -0,0%) ont détruit des emplois. Les effectifs du secteur public ont, eux aussi, diminué de 5.400 postes (-0,1%).

Le taux de retour à l'emploi amélioré

Le taux de retour à l'emploi des personnes inscrites à Pôle emploi s'est amélioré nettement entre début 2015 et mi-2016, dans un contexte de reprise des créations d'emplois, selon une étude publiée mercredi par l'opérateur public.

Pôle emploi et l'institut BVA ont suivi les parcours de demandeurs d'emplois qui se sont inscrits sur ses listes en décembre 2014, et les a comparés aux parcours de ceux inscrits en décembre 2012, 2010 et 2008.

Résultats : 41,8% du panel 2014 occupaient un emploi en juin 2015, six mois après l'inscription à Pôle emploi, 49,7% en décembre 2015, 12 mois après l'inscription, et 57,8% en juin 2016, 18 mois après l'inscription. De décembre 2014 à juin 2016, 81,6% du panel a occupé au moins un emploi. Ces taux sont tous supérieurs à ceux des trois panels précédents, en particulier par rapport à celui de décembre 2012 (écarts de +3,0 à +6,3 points).

Amélioration du marché du travail

L'embellie est notamment liée à «l'amélioration de la situation du marché du travail», explique l'étude de Pôle emploi. Selon l'Insee, la France a enregistré 131.000 créations nettes d'emplois en 2015 et 120.000 au 1er semestre 2016.

«On est dans une période conjoncturelle plus favorable, mais cela ne suffit pas à expliquer toute la hausse du taux de retour à l'emploi. On constate également une amélioration de l'efficacité de Pôle emploi», estime-t-on chez l'opérateur, qui met notamment en avant les bienfaits de la «personnalisation de l'accompagnement» dispensé aux demandeurs d'emploi.

Mais malgré la hausse globale du taux de retour à l'emploi, la situation reste hétérogène en fonction des profils de chômeurs. Si 57,8% du panel de décembre 2014 est en emploi en juin 2016, ce n'est le cas que de 30,6% des seniors (55 ans et plus) et de 35,5% des personnes sans formation.

Les diplômés d'un niveau bac+4 et plus (69,9%) et les cadres (67,4%) sont les plus nombreux à avoir retrouvé un emploi. Pour eux, l'emploi retrouvé est durable (contrats de plus de six mois ou création d'entreprise) dans 93% des cas. Ce taux est nettement supérieur à la moyenne de 80% observé pour l'ensemble des personnes occupant un emploi 18 mois après leur inscription.

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