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La croisade d'un boulanger pour sauver le croissant

Inspiré d'un décret de 1993 octroyant à la baguette un label «tradition», il aimerait que cette appellation soit également instaurée pour les viennoiseries. [FRANCOIS NASCIMBENI / AFP]

Frédéric Roy, un boulanger niçois, milite depuis plusieurs semaines pour l'instauration d'un label «tradition» pour les croissants et les pains au chocolat.

«Un bon croustillant à l'extérieur et une pâte bien moelleuse à l'intérieur», voici le secret de préparation de Frédéric Roy, boulanger-pâtissier de Nice. Un savoir-faire qui se perd, selon lui. On estime à environs 15% le nombre d'enseignes boulangerie-pâtisserie qui fabriquent encore leurs croissants : «C'est très peu», estime-t-il.

Un appel au premier ministre

Inspiré d'un décret de 1993 octroyant à la baguette un label «tradition», il aimerait que cette appellation soit également instaurée pour les viennoiseries. Il a donc envoyé sa demande au premier ministre Edouard Philippe, transmise ensuite au ministre de l'Economie Bruno Le Maire.

«Les boulangers qui utiliseront l'appellation 'tradition' pour leurs croissants et pains au chocolat auront l'obligation d'en satisfaire les exigences au niveau des matières premières utilisées mais aussi dans la conception, dans la fabrication et dans les procédés», a confié l'artisan, à BFM TV. Les croissants devront ainsi être conçus avec de la farine tradition, du beurre AOP, être fabriqués et cuits sur place.

Selon Frédéric Roy, ce label permettrait de mieux faire comprendre aux consommateurs la hausse du prix actuel des croissants, due à l'augmentation importante du prix du beurre (172% sur les vingt derniers mois).

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