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L'Etat condamné suite à la plainte d'un détenu en «cellule ouverte»

L'Etat devra verser 2000 euros d'indemnités à un détenu de la prison de Saint-Martin-en-Ré (Charentes Maritimes)[PHILIPPE HUGUEN / AFP]

L'Etat a été condamné à verser 2.000 euros d'indemnités à un détenu de la prison de Saint-Martin-de-Ré (Charente-Maritime) ayant subi des agressions de la part de plusieurs voisins de cellule. 

Le tribunal administratif de Poitiers vient de statuer. L'Etat devra verser 2000 euros de dommages et intérêts à la victime, tandis que la maison d'arrêt ne pourra plus appliquer de régime «portes ouvertes» dans son établissement, indique le journal Ouest France

Un détenu avait en effet porté plainte après avoir été agressé à plusieurs reprises par ses co-détenus. Or, il estimait que ces incidents étaient survenus à cause des «va-et-vient» des prisonniers à l'intérieur et à l'extérieur de leurs cellules.

Un régime de «portes ouvertes» avéré

En février dernier, le tribunal administratif de Poitiers avait reporté son jugement afin de déterminer les règles appliquées dans l'établissement. Le ministère de la Justice a affirmé que les «portes des cellules n'étaient ouvertes que pour la durée strictement nécessaire aux mouvements de détenus», selon Ouest France. Pourtant, un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté et une note de la directrice de la prison contredisent cette version. 

Le tribunal a donc jugé que le réglement intérieur de la maison centrale de Saint-Martin-de-Ré n'était pas respecté avant d'exiger la femerture des portes des cellules. Le plaignant avait également demandé un dédommagement de 23.000 euros «pour des fouilles à nu jugées très intrusives», précise le quotidien régional, sans que le tribunal n'y réponde positivement.  

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