L’homme qui a tenté lundi de commettre un attentat sur les Champs-Elysées possédait un permis de détention d’arme. Une autorisation qui suscite la polémique, car l’assaillant était fiché S depuis 2015.
Interrogé peu avant son interpellation, le père d’Adam D. avait indiqué à l’AFP que son fils possédait une «arme qui était déclarée» et qu’il «s’entraînait au tir». Ce n'est pas une arme mais tout un stock qui a ainsi été découvert à son domicile.
Le Premier ministre Edouard Philippe a de son côté précisé ce mardi 20 juin que l’homme de 31 ans avait bénéficié d’une première autorisation de détention d’armes avant son signalement et l’établissement d’une fiche S. «Au moment où l’autorisation a été donnée il n’y avait aucun antécédent judiciaire qui aurait justifié une décision de ne pas autoriser la détention d’armes», a-t-il ajouté.
Selon les informations de BFMTV, Adam D. avait adhéré à un club de tir dès 2011. A l’époque où il a été fiché S, en 2015, il était en possession de trois armes lourdes, dont un fusil de type Kalachnikov, et de six armes plus légères. Toutes étaient déclarées en préfecture.
Là où le bât blesse c’est qu’en 2017, son permis de détention d’armes a bien été renouvelé. Ce, malgré sa fiche S et l'état d'urgence.
Incompréhension et colère
Après la divulgation de cette information, de nombreux internautes ont fait part de leur incompréhension et de leur colère.
Dans un pays qui donne un permis de port d'armes à un fiché "S " l'état d'urgence ne sert à rien #ChampsElysee !
— Raymond Calascione (@exbabacool) 19 juin 2017
Détention d'armes renouvelée en 2017 alors que l'individu était fiché S depuis 2015: incompréhensible dysfonctionnement #ChampsElysees
— Jean-Charles Brisard (@JcBrisard) 20 juin 2017
«Personne ne peut se satisfaire, et certainement pas moi, de ce que quelqu’un qui fait l’objet d’un signalement puisse continuer à bénéficier de cette autorisation», a souligné pour sa part le Premier ministre.