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Un étudiant aurait été passé à tabac à un meeting de François Fillon

L'étudiant, qui n'est pas un sympathisant politique, s'est rendu à ce meeting de François Fillon à Besançon «pour voir».[SEBASTIEN BOZON / AFP]

Max, un étudiant de 19 ans, a déposé plainte le 16 mars, pour avoir, selon lui, été passé à tabac à la fin d'un meeting de François Fillon à Besançon.

Son tort ? Il ne serait pas levé pour chanter la Marseillaise. C'est ce qu'assure l'étudiant en art, qui n'est pas un sympathisant LR et qui s'était rendu au meeting du candidat le 9 mars dans la salle Micropolis, «pour voir et écouter». «Sans être convaincu, on s'est installé au fond de la salle», raconte-t-il au journal Le Progrès. Sauf que le meeting se terminera sur un souvenir amer : un certificat médical pour une incapacité n'excédant pas huit jours et un dépôt de plainte contre X pour violences en réunion.

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Que s'est-il donc passé à la fin de ce rassemblement pro-Fillon ? Max raconte qu'il ne s'est pas levé pour chanter l'hymne national, dans une «forte excitation générale». «Je n'ai rien contre l'hymne et ce qu'il représente, mais là on n'avait pas envie de s'associer avec les gens présents», poursuit-il. Et c'est là que les choses se gâtent pour l'étudiant et son ami. Un homme s'approche et lui demande pourquoi il ne se lève pas. «Il m'a demandé si je n'étais pas fier d'être Français. Il voulait presque m'obliger», raconte le Bisontin. 

Immobilisé par quatre hommes

Deux hommes l'attrapent et l'immobilisent avec une clé de bras, puis un 3e les rejoint pour le transporter vers un couloir à l'écart. «Ils m'ont mis au sol et tapé. Mon pote a essayé de filmer mais il n’a pas pu. Après avoir répliqué, j’ai reçu un violent coup dans les testicules. À un moment, j’étais immobilisé par quatre hommes, l’un d’eux avait le pied sur ma tête. C’est à ce moment que j’ai eu vraiment peur. Ils étaient en costume mais je n’ai vu aucun brassard sécurité. Après de nouvelles insultes ils m’ont jeté dehors, derrière le hall», termine-t-il.

Avec son certificat médical, le jeune homme, choqué, se rend au commissariat et dépose une plainte contre X pour violences en réunion suivies d'une incapacité n'excédant pas huit jours. Désormais, c'est l'enquête de police qui pourra déterminer qui étaient ces hommes «en costume», mais sans brassard sécurité. 

La direction de la salle Micropolis, contactée par Le Progrès, assure que les assaillants ne sont pas issus de son service : «Notre sécurité sur ce genre d'événements se cantonne à la gestion des files d'attente et la protection des biens de Micropolis.» Quant à l'organisateur du meeting Michel Viennet, il clame n'avoir pas eu connaissance du passage à tabac du jeune homme lors du meeting, où cinquante personnes étaient chargées du service d'ordre et qui portaient toutes un pins GPR.

 

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