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Attaque au Louvre : ce que l'on sait de l'assaillant

Il a été formellement identifié mercred. [Christophe ARCHAMBAULT / AFP]

L'homme qui a attaqué des militaires au Carrousel du Louvre, vendredi à Paris, grièvement blessé lors de l'attaque, a commencé à livrer des informations aux enquêteurs.

Il ne serait pas téléguidé par Daesh

Abdallah El-Hamahmy, l'auteur présumé de l'attaque au Carrousel du Louvre à Paris, a affirmé lundi avoir voulu mener une action symbolique, sans être téléguidé par le groupe Daesh, mais les enquêteurs le soupçonnent d'être proche des thèses de l'organisation jihadiste. L'Egyptien de 29 ans a été formellement identifié comme Abdallah El-Hamahmy, ont indiqué mercredi des sources proches de l'enquête.

Le but : dégrader des œuvres du musée

Il a expliqué lundi avoir «agi de son plein gré», «sans avoir été commandité par le groupe Daesh» lorsqu'il a pénétré dans le Carrousel du Louvre pour, selon lui, mener une action symbolique contre la France, qui était de dégrader des oeuvres du musée avec les bombes de peinture retrouvées dans son sac à dos, selon une autre source proche de l'enquête.

Une version en contradiction avec son arrivée sur les lieux vendredi matin, lorsqu'une machette dans chaque main, il a foncé vers des militaires en patrouille en criant «Allah Akbar». Aux yeux des enquêteurs, ses déclarations faites lundi en garde à vue montrent au contraire qu'«il assume une certaine adhésion aux thèses de Daesh», selon la source.

Il adhèse aux thèses de Daesh

Le suspect a affirmé vouloir «s'attaquer à un symbole de la France en réaction aux frappes de la coalition internationale qui touchent "les frères en Syrie"». D'après ses dires, il ne comptait pas s'en prendre aux militaires, présentant les machettes comme des «armes de dissuasion» contre ceux qui l'empêcheraient d'accomplir son action.

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Diplômé en droit et cadre commercial aux Emirats arabes unis

Le parquet antiterroriste a ouvert une enquête de flagrance pour «tentatives d'assassinats aggravées en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle». Les enquêteurs cherchent à comprendre le parcours et les motivations de ce jeune homme diplômé en droit et cadre commercial dans une entreprise aux Emirats arabes unis (EAU). Pourquoi s'est-il rendu en Turquie en 2015 et 2016 ? A-t-il bénéficié de complicités ?

Arrivé légalement en France comme touriste

Il était légalement entré comme touriste en France le 26 janvier en provenance de Dubaï, avant de séjourner dans une location à la semaine proche des Champs-Elysées. Un voyage préparé de longue date : l'appartement, réglé 1.700 euros, avait été réservé en ligne en juin, bien avant la demande de visa touristique déposée fin octobre. Autre élément qui intrigue les enquêteurs : une voiture qu'il a louée à Paris et qui n'a quasiment pas circulé.

Il a fait des repérages

Les images de vidéosurveillance montrent que l'homme était déjà venu au matin du 29 janvier, soit cinq jours avant son attaque avortée, au Carrousel puis dans le musée, où il a suivi une visite guidée, selon une source proche de l'enquête. Au fil des investigations, les enquêteurs ont aussi découvert qu'il avait envoyé depuis la France deux mandats de 5.000 euros, le 31 janvier et le 1er février à un ami égyptien basé en Pologne, a indiqué la source proche de l'enquête confirmant des informations de BFM et du Figaro.

Ni revendication, ni allégeance

A ce jour, aucune revendication n'est intervenue pour cette attaque et aucune allégeance à un groupe jihadiste n'a été trouvée lors de la perquisition dans son logement loué à Paris. Mais les enquêteurs ont toutefois retrouvé un de ses tweets reprenant un extrait d'un discours d'Abou Mohammed al-Adnani, l'ex porte-parole du groupe jihadiste Daesh, tué par une frappe de la coalition antijihadiste en Syrie.

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